Le spécialiste de la téléphonie IP prévoit la suppression de 66 emplois. Une restructuration qui ne serait que le préalable à son rachat par Completel. La société a accumulé près de 25 M€ de pertes en trois ans.

 

Les modalités de la réorganisation se précisent pour B3G. Le spécialiste de la téléphonie IP vient de transmettre à la direction du travail un plan de restructuration prévoyant la suppression de cinquante-huit emplois, soit près dela moitié de son effectif. Contactée, la direction n’a pas donné suite. A l’issue de la mise en œuvre de ce plan, B3G serait racheté par un opérateur concurrent, Completel. Ce dernier a indiqué ne souhaiter faire aucun commentaire.

 

Ce plan n’est une surprise pour personne dans le petit milieu des opérateurs. « On ne peut pas éternellement acheter des fraises à 3 euros et les revendre 2 euros », nous confiait récemment un connaisseur de ce secteur à propos de B3G. Et d’enfoncer le clou : « le marché sur lequel évolue B3G continue de croître rapidement. C’est donc plus son modèle économique qui est en cause dans cette affaire. »

 

Pour rappel, la société a accumulé les pertes au cours des dernières années. Elle a perdu 11,5 M€ en 2007, 8 M€ en 2006 et 5 M€ en 2005. Le 13 août dernier, elle a été contrainte de se placer en procédure de sauvegarde, faute de pouvoir honorer ses échéances. Elle a obtenu une période d’observation de quatre mois.