Patrice Giami, patron de B3GL’opérateur de téléphonie IP annonce être parvenu au bout de son plan de sauvegarde de l’emploi. L’effectif est désormais stabilisé à 85 personnes et, malgré les turbulences, les facturations sont en croissance.

 

 

L’essentiel est fait pour B3G. Moins de quatre mois après avoir annoncé son placement en procédure de sauvegarde, l’opérateur IP annonce avoir achevé son processus de restructuration et confirme son retour à la rentabilité dès le début 2009. « A l’issue de notre réorganisation, nous sommes déjà quasiment à l’équilibre opérationnel, assure Patrice Giami, patron de B3G. Pour cela, la société a largement coupé dans sa masse salariale.

 

Une cinquantaine de licenciements

 

Au cours des dernières semaines, une cinquantaine de personne ont ainsi quitté l’entreprise dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi ouvert fin septembre. L’effectif aura ainsi été divisé par deux depuis janvier dernier et ne compte plus que 85 salariés. « Le plan social a finalement été bouclé dans les délais aux conditions prévues, relate Patrice Giami. Certes, il y a eu des remous, admet-il, mais dans l’ensemble ça s’est bien passé d’autant que la moitié environ des personnes licenciées ont d’ores et déjà retrouvé un emploi. Ce qui démontre que l’employabilité de nos ex-salariés est forte ».

 

Fait qui mérite d’être souligné, malgré l’ampleur de la réorganisation, la société est parvenue à maintenir une légère croissance. Ses facturations mensuelles sont ainsi passées de 2,4 millions d’euros au mois de juin dernier à 2,6 M€ au mois d’octobre. Et ceci alors que B3G a définitivement arrêté au mois de novembre son activité trading (vente de minutes) qui constituait son activité historique. Le chiffre d’affaires atteint désormais 30 M€ sur une base annualisée.

 

10 à 12 M€ de passif

 

Comme prévu, la société s’est recentrée sur ses 150 partenaires les plus actifs (représentant 95% de l’activité). « Mais aucun contrat n’a été dénoncé, poursuit le pdg, les autres partenaires ne sont simplement plus suivis ».

La prochaine étape va consister pour l’entreprise à présenter son plan de redressement devant le tribunal de commerce. Cette échéance devrait intervenir d’ici à fin janvier-début février. Elle doit pour cela attendre l’extinction du délai de déclaration des créances qui court jusqu’au 16 décembre et le rapport du mandataire social afin de connaître son passif définitif. Celui-ci est évalué entre 10 et 12 millions d’euros. Patrice giami se veut confiant sur la suite : « notre situation financière est assainie, nous allons retrouver une activité normale ».