Le constructeur américain, qui attend le feu vert pour la reprise de Nortel Enterprise, se veut rassurant. A Châteaufort on estime que cette transaction n’aura qu’un faible impact sur le personnel.

 

Avaya a tenté de rassurer les distributeurs et les clients de Nortel Entreprise en promettant notamment de poursuivre la commercialisation des produits de l’équipementier canadien pendant une période allant de 12 à 18 mois après la cession officielle. Rappelons que celle-ci est conditionnée au feu vert des autorités canadiennes, américaines, françaises et israéliennes. Le support serait quant à lui assuré pendant 3, 4 voire 5 ans. C’est du moins ce qu’a affirmé un porte-parole de la société à la presse US.

Avaya estime qu’après ce laps de temps, les clients Nortel migreront tout naturellement vers ses propres solutions. Cela confirmerait donc que seul le parc clientèle de son concurrent malheureux l’intéressait. Le représentant officiel affirme toutefois que, 30 jours après la conclusion de la transaction, les équipes des 2 entreprises vont collaborer pour déterminer quelles lignes de produits allaient être conservées.

Nous avons demandé à Avaya France, si les règles du jeu étaient les mêmes dans l’Hexagone. Notre demande est restée sans réponse. Les revendeurs eux-aussi se retranchent dans un silence prudent. Il est vrai que leur situation est plutôt inconfortable.

La transaction, si elle est validée, ne devrait pas changer grand chose en terme d’emplois au siège de Nortel à Châteaufort. C’est du moins l’avis d’un des délégués syndicaux CFTC de la société. « Seule une petite minorité de personnes est concernée. Essentiellement des commerciaux, des spécialistes de la maintenance et des hommes marketing. »

Selon lui, ces derniers ne devraient pas être fixés sur leur sort avant longtemps. « Les processus sont longs. Ericsson a racheté la division CDMA en juillet et personne n’a encore été transféré », explique-t-il. Le 24 septembre, le tribunal de commerce de Versailles définira une nouvelle date pour le dépôt des offres de reprise de l’établissement de Châteaufort. Il y aurait d’ores et déjà plusieurs propositions en cours d’étude.