Les salariés français de l’équipementier télécom viennent d’être informés que leur employeur s’apprête à supprimer 500 emplois sur 830 en France. Cette restructuration vise le centre d’expertise GSM.

 

La direction de Nortel France a réuni mardi 28 avril les représentants des salariés pour les informer de la mise en œuvre d’un plan de 500 suppressions d’emplois au sein de son centre d’expertise GSM, Nortel Networks SA, révèle La Tribune. Cette entité, qui compte 700 salariés, constitue la plus grosse des deux filiales de l’équipementier télécoms en France. Basée à Châteaufort (Yvelines), tout comme sa filiale commerciale Nortel Networks France (130 personnes), elle abrite les activités recherche et développement autour des équipements d’accès GSM. La tribune croit savoir que les activités commerciales et maintenance seraient préservées.

 

Multinationale implantée dans de nombreux pays, Nortel est en procédure de sauvegarde depuis mi-janvier au Canada, où se situe son siège social, et aux Etats-Unis. Pour l’Europe, la société a ouvert une procédure d’insolvabilité intracommunautaire. Cette procédure lui permet de piloter la restructuration de ses dix-sept filiales européennes à partir d’un seul pays, considéré comme le siège de ses intérêts principaux, en l’occurrence la Grande Bretagne, explique l’Usine Nouvelle dans un article consacré à cette affaire. Si elle facilite la tâche de Nortel, cette démarche complique singulièrement celle des salariés français de Nortel et de leurs représentants.

 

En théorie, le règlement sur lequel s’appuie cette procédure prévoit que les contrats de travail restent soumis au droit français, toujours selon l’Usine Nouvelle, qui cite l’avocat Reinhard Dammann, mandaté pour défendre les salariés français. Mais ce dernier souligne que si la direction s’est bien engagée à offrir aux salariés les mêmes garanties que si la procédure avait été engagée en France, le droit anglais est beaucoup moins protecteur pour ces derniers dans les procédures de liquidation.

 

Les dirigeants de Nortel ont toujours affirmé que la procédure de sauvegarde n’était qu’une étape transitoire destinée à restructurer l’entreprise en se recentrant sur les activités bénéficiaires. Mais l’hypothèse d’une liquidation pure et simple assortie d’une vente par appartements reste toujours possible. Contactés, ni les représentants des salariés ni la direction de Nortel France n’ont souhaité s’exprimer sur ce sujet.

 

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