Après avoir assuré avec succès ses fonctions de principal intégrateur technologique pendant les JO, Atos effectue sa rentrée en revoyant en baisse ses projections financières pour la période 2024-2027. Selon les résultats publiés début août, le groupe a bouclé son premier semestre sur une baisse de 2,7% de ses revenus, un recul de 1 point de sa marge opérationnelle (à 2,3%) et après avoir brulé 1,9 Md€ de trésorerie.
Afin de « refléter » ces résultats et les tendances commerciales actuelles, Atos table désormais en 2024 sur un chiffre d’affaires de 9,7 Md€ contre 9,8 md€ dans sa précédente prévision en avril dernier, soit une baisse de -4% en organique par rapport à 2023 au lieu de -3,3%.
Les revenus par activités sont attendus à 3.341 M€ (-5%) pour Digital & Cloud, à 1.531 M€ (+7,3%) pour BDS et 4.857 M€ (-6,3%) pour Tech Foundations. Les précédentes prévisions étaient respectivement de 3.347 M€ (-3,7%), 1.553 M€ (+8%) et 4.857 M€ (-6,2%).
La marge opérationnelle est également corrigée de 0,3 à 0,2 Md€, soit 2,4% du chiffre d’affaires au lieu de 2,9%. La variation de la trésorerie avant remboursement de la dette devrait s’établir à 0,8 Md€ au lieu de 0,6 Md€.
Le groupe anticipe toujours une génération de trésorerie positive en 2026 mais « plus faible que prévu initialement ».
En 2027, Atos vise un chiffre d’affaires de 10,6 Md€ contre 11Md€ précédemment, soit une croissance moyenne annualisée de 1,2% au lieu de 2,3% sur la période 2023-2027. La marge opérationnelle est attendue à 1 Md€ au lieu de 1,1 Md€ (9,4% du CA au lieu de 9,9%). La variation de trésorerie avant remboursement de la dette serait de 0,4 Md€ au lieu de 0,3 Md€.
Atos a trouvé fin juin un accord avec ses banques et ses créanciers sur les modalités de sa restructuration financière. Une audience devant le Tribunal de Commerce spécialisé de Nanterre est prévue le 15 octobre pour faire approuver un plan de sauvegarde accéléré. Le groupe estime que la révision de ses perspectives n’aura pas d’impact sur le calendrier de ce plan.