Malgré l’absence de croissance, Atos parvient à améliorer sa rentabilité. La SSII a par ailleurs annoncé la fin de la filialisation de Worldonline, qui s’impose comme un vecteur de croissance pour le groupe.


Atos affiche pour le premier semestre un chiffre d’affaires en très léger retrait de 0,6 % à 4,29 milliards d’euros. Les quatre plus grands contributeurs ont été l’Allemagne et le Royaume-Uni avec chacun 19% du chiffre d’affaires total du groupe, suivi du Benelux & Pays Nordiques avec 13% et la France avec 12%. 

L’activité infogérance est stable avec 2,00 milliards d’euros tandis que l’intégration de systèmes génère de son côté 1,13 milliards d’euros, soit un très léger recul de 0,8%. En revanche,les activités spécialisées voient leurs revenus progresser de 1,4% à 844 millions d’euros (dont 592 millions d’euros pour les activités Services Transactionnels de Haute Technologie, ces derniers progressant de 5,6%). Les conseils et services technologiques voient quant à eux leurs revenus chuter de 8,5% à 314 millions d’euros.

La marge opérationnelle a atteint 279,0 millions d’euros, soit 6,5% du chiffre d’affaires, en hausse par rapport aux 5,6% du premier semestre 2012. Le résultat net part du groupe s’est établi à 116 millions d’euros, contre 102 millions d’euros au premier semestre 2012.

Le flux de trésorerie disponible s’est élevé à 158 millions d’euros et la trésorerie nette était de 359 millions d’euros, fin juin 2013. Le ratio prises de commande sur facturations a atteint 106% grâce à une activité commerciale soutenue au deuxième trimestre à 118%. 

« Atos a atteint ses objectifs au premier semestre 2013 grâce à l’exécution rigoureuse et continue de notre stratégie. Cette performance a été portée par nos actions de transformation du Groupe qui se sont traduites par une amélioration de la marge opérationnelle de +90 points de base par rapport à l’an dernier. Nous poursuivons nos investissements dans l’innovation en particulier dans des domaines clés tels que la mobilité, le Cloud, les réseaux sociaux d’entreprise et bien sûr les paiement « , commente Thierry Breton dans un communiqué.

Baisse des sous-traitants

La SSII comptait au 30 juin 77.105 collaborateurs, l’effectif direct étant de 71.016 salariés, soit 92,1% de l’effectif total (comparé à 91,5% fin décembre 2012).

La progression de ce pourcentage reflète le programme de réorganisation des effectifs indirects, qui auront baissé de plus de 2 000 salariés en deux ans. Au cours du premier semestre, le groupe a recruté 5.756 nouveaux collaborateurs dont 61% résultent d’embauches dans les pays émergents, qui représentent désormais 27% de l’effectif total. Le taux de départ volontaire a baissé en deçà de 10%.

Pour l’année en cours, Atos a pour objectif de faire croître légèrement son chiffre d’affaires et d’améliorer son taux de marge opérationnelle autour de 7,5% du chiffre d’affaires, comparé à 6,6% en 2012. Il a également l’ambition de générer un flux de trésorerie disponible supérieur à 350 millions d’euros.

Le groupe informatique a par ailleurs annoncé dans un communiqué spécifique que la filialisation d’Atos Worldline était désormais achevée. La nouvelle entité, rebaptisée  Worldline, est en effet opérationnelle depuis le 1erjuillet. 

Avec un chiffre d’affaires pro forma estimé à 1,07 milliard d’euros en 2012, la filiale spécialisée dans les transactions financières électroniques est présente dans 17 pays avec une couverture mondiale et des bureaux en Asie et en Amérique Latine. Filiale à 100% d’Atos, elle emploie plus de 7.100 collaborateurs dans le monde.