L’action Ares est au plus bas, notamment en raison des ventes massives de son principal actionnaire. Une baisse de 3 centimes supplémentaire du cours conduirait à l’échec de l’augmentation de capital.

 

Le titre Ares est tombé à 0,28 € lundi 6 juillet en clôture après avoir touché pour la troisième fois en une semaine son plus bas de 0,27 € et frôlé son seuil de suspension (à 0,26 €). Le titre Ares n’est donc plus qu’à 0,02 € du prix pour les actions proposées dans le cadre de l’augmentation de capital sensée sauvée l’entreprise.

 

Un cours qui passerait sous le seuil des 0,25 € signifierait un échec de l’augmentation de capital et l’obligation pour les dirigeants de trouver dans l’urgence près de 4 M€ d’argent frais pour respecter leurs engagements. Autant dire mission impossible compte tenu de l’état des finances de la société.

 

Parmi les raisons qui peuvent expliquer cette baisse du titre en l’absence de nouvelle information financière, il y a les ventes massives d’Assya Capital, principal actionnaire d’Ares (avec 23,8% du capital avant augmentation de capital). Cette dernière s’est engagée à souscrire pour 1,9 M€ d’actions nouvelles avant le 30 juin, soit environ 7.432.000 actions à 0,25 €.

 

Mais, lui-même en proie à des soucis financiers – un déficit important en 2008 va l’obliger à procéder à une agmentation de capital pour reconstituer ses fonds propres, Assya Capital vend les actions qu’il détenait déjà pour financer les nouvelles.

 

Ainsi, au 18 juin, 82% de ses 3.699.053 actions y étaient déjà passées. Et il lui restait encore 3.910.026 actions à souscrire. Ce qui porte à croire que la société a aussi commencé à vendre ses nouvelles actions et qu’elle sera au final fortement diluée si l’augmentation de capital va à son terme.

 

Mais Assya Capital n’est pas le seul à vendre. Selon les décomptes d’un petit porteur, pas moins de 22 millions d’actions Ares ont été échangées depuis le 1er juin, soit l’équivalent de 1,5 fois l’ensemble des actions en circulation. Ainsi, environ 5% du capital est échangé chaque jour. Cette fébrilité doit-elle être interprêtée comme un signe de perte de confiance des actionnaires ?

 

Difficile de répondre. Toujours est-il que la direction d’Ares ne contribue pas à tranquiliser les esprits. Elle n’a toujours pas communiqué les résultats de l’exercice 2008-2009 clos fin mars (alors que ce chiffre est habituellement annoncé fin juin), pas plus que le chiffre actualisé de son besoin en fonds de roulement (après qu’elle ait révisé à la baisse son objectif de chiffre d’affaires).