Texas Instruments va fermer le site de Villeneuve-Loubet et licencier 500 salariés. Le ministère du redressement productif s’engage – mollement – à travailler avec élus et syndicats pour trouver une solution.

 

Texas Instruments a confirmé la fermeture du site de Villeneuve-Loubet anticipée par certains syndicalistes. Ce sont finalement 517 personnes, essentiellement des ingénieurs et des techniciens qui se consacrent à la plateforme OMAP (Open Multimedia Applications Platform), qui voient leur poste supprimé. Une petite poignée de salariés du site (27) dédiée aux stations de base mobiles n’est pas concernée par le plan et devrait être recasée à Nice.

Une réunion est prévue par la direction au début de l’année prochaine avec les représentants syndicaux afin d’arrêter des mesures d’accompagnement. Des offres de reclassement seraient proposées à l’intérieur du groupe, notamment en Allemagne.

Au mois d’octobre des rumeurs avaient circulé à propos de pourparlers entre Texas Instruments et Amazon concernant le rachat par ce dernier de la division OMAP, dont les puces équipent les tablettes Kindle. Des pourparlers apparemment sans suite puisque la firme de Dallas annonce aujourd’hui l’arrêt du développement des puces pour la prochaine génération de liseuses du géant de la vente en ligne.

Une double erreur stratégique

Au mois de novembre, Texas Instruments a annoncé son désengagement du marché de plus en plus concurrentiel des puces pour smartphones et tablettes pour se concentrer sur celui des systèmes embarqués pour l’automobile, et la suppression de 1.700 postes au niveau mondial. Le Texan souhaite dégager d’ici fin 2013 des économies annuelles de 450 millions de dollars. Outre l’établissement de Villeneuve-Loubet, d’autres sites opérant dans le secteur des télécoms, aux Etats-Unis, en Inde et en Israël, sont affectés par ce changement de stratégie dû notamment au ralentissement de l’activité de Nokia, l’un de ses plus gros clients.

Saisi du dossier, le conseille d’Arnaud Montebourg, Gilles Rabin, a expliqué à Nice Matin qu’il allait travailler avec les collectivités locales pour convaincre de l’attractivité économique de la Côte d’Azur et écouter les syndicats afin de déterminer, avec eux « les voies de stratégie de solutions ». Il a expliqué à nos confrères que Texas Instruments avait commis une double erreur stratégique.

« D’abord une erreur d’ordre technologique et ensuite une concentration d’activité dans une direction qui n’est pas la bonne. La France va le payer cher », a-t-il conclu.