L’annonce de son rachat par EMC est plutôt une bonne nouvelle pour Iomega. La marque devrait être pérennisée pour servir les ambitions du numéro un mondial du stockage sur le marché grand public.

 

Après quelques semaines de suspense, le temps de faire monter un peu les enchères, Iomega a fini par accepter l’offre de rachat du numéro un mondial du stockage EMC, qui lui proposait 213 M$ en numéraire. La fusion transaction devrait être finalisée avant l’été. Inventeur du Zip, une technologie de sauvegarde magnétique au format disquette, Iomega a réalisé environ 300 M$ de CA en 2007 (dont 70% en Europe).

Très recherchés dans les années 90, les Zip ont progressivement été supplantés par les graveurs de CD. Le fabricant s’était depuis reconverti dans la vente de disques durs externes (plus de 50% de ses revenus actuels), les lecteurs de disques amovibles (technologie Rev) et les petits NAS (disques durs réseaux). Il avait su préserver sa rentabilité mais sa croissance était faible.

Plus que ses brevets ou ses revenus, c’est la notoriété de la marque et son expérience du marché grand public que valorise aujourd’hui EMC. En France, Iomega est ainsi diffusé par toutes les grandes enseignes retail, les vépécistes et les e-tailers, via les grossistes Actebis, Banque Magnétique, Dexxon, Ingram Micro et Tech Data. Iomega revendique par ailleurs 2200 revendeurs référencés dans le cadre de son programme Io Club.

EMC a d’ores et déjà fait savoir qu’il comptait conserver la marque et s’en servir pour adresser le marché des particuliers et des PME. Le numéro un du stockage pourrait ainsi s’appuyer sur Iomega pour lancer en Europe Mozy, un service de sauvegarde en ligne racheté en décembre dernier. La société pourrait même garder son autonomie, comme Linksys a gardé la sienne après son rachat par Cisco. Dans une interview accordée à l’Expansion, Joe Tucci, se montre confiant sur la capacité de Iomega à atteindre le milliard de dollars de CA.