Ares annonce la cession de son activité intégration de logiciels Autodesk et PTC à Prodware, perdant encore plus d’un tiers de son chiffre d’affaires. Surtout c’est la dernière activité rentable qui lui restait.

 

C’était la seule activité rentable et en croissance d’Ares. La société vient d’annoncer la vente à Prodware (pour un montant non dévoilé) de sa division Innovation & Design, qui regroupe ses activités de distribution et d’intégration des solutions d’Autodesk et de PTC. Cette division, qui compte près d’une centaine de personnes, devrait terminer l’année sur un chiffre d’affaires d’environ 18 M€. Surtout elle est en forte croissance (plus de 20% sur l’exercice) et profitable opérationnellement. Dirigée par Christophe Perrin, elle devient une filiale de Prodware, qui hérite ainsi de ses 3.000 clients (ce qui porte à plus de 15.000 le nombre de ses clients) et dépasse désormais les 100 M€ de chiffre d’affaires en année pleine.

Prodware voit dans Ares Innovation & Design le moyen de se renforcer sur les secteurs de l’industrie et de la construction, qui représentent déjà un tiers de sa clientèle. L’intégrateur espère en particulier bénéfier de l’effet ventes croisées sur les deux parcs clients. Pour cela, il prévoit de reprendre à son compte les développements logiciels entamés par Ares visant à intégrer les solutions de PLM (Product LifeCycle Management ou gestion du cycle de vie des produits) et BIM (Building information modeling) de PTC aux progiciels de gestions intégrés de Microsoft (voir l’interview de Philippe Bouaziz, le PDG de Prodware).

A l’issue de cette cession, Ares ne dispose plus, à l’exception d’un reliquat de son activité Arcole pesant moins de 2 M€ de CA annuel, que d’une activité principale : l’assistance technique auprès d’une clientèle de grands comptes privés et publics. Cette activité, qui représente environ 27 M€ de chiffre d’affaires et emploie encore près de 450 collaborateurs, est déficitaire. Ares aurait tenté sans succès de la vendre. Faute de repreneur, Ares pourrait être contraint de se déclarer très rapidement en cessation de paiements.

 

Si ce n’est déjà fait. Selon nos informations, Michel Berjamin, le PDG, l’aurait en effet annoncé aujourd’hui au personnel. Une telle procédure signifierait une liquidation judiciaire immédiate, la société étant déjà en continuation d’activité suite à son redressement judiciaire de 2008. Pour autant, le tribunal pourrait accorder un poursuite d’activité pendant quelques semaines le temps de sauver une partie des emplois dans le cadre de la cession des actifs. Le repreneur serait GFI.