L’intégrateur a vu sa croissance organique brusquement stoppée au cours du premier trimestre 2009. Un coup d’arrêt qui ne l’empêche pas d’atteindre ses objectifs de CA sur l’exercice.

 

La croissance de l’intégrateur des Hauts-de-Seine a marqué le pas au premier trimestre 2009. Sur la période janvier-mars, qui correspond à son quatrième trimestre fiscal, le groupe a ainsi subit un recul de 3% de ses revenus alors que sa croissance organique oscillait jusque là entre 5% et 8%. « Le retournement ne s’est fait sentir qu’à partir de janvier mais il a été brutal », souligne Michel Rolland, secrétaire général et directeur financier du groupe Overlap. Il s’est traduit par des reports de commandes et une forte tension sur les prix.

 

Ainsi, le chiffre d’affaires n’a pas dépassé 51,5 M€ sur la période alors qu’il avait atteint 82 M€ sur le trimestre précédent (il est vrai, le plus fort de l’année). Overlap termine l’année sur un chiffre d’affaires de 233,2 M€ (+51%), certes au dessus de son objectif initial de 230 M€ mais pas autant qu’espéré. Michel Rolland prévient que la rentabilité en sera affectée et que celle-ci devrait être inférieure à celle de l’année passée (3,8 M€).

 

Gel des embauches

 

Concernant l’exercice qui a démarré au 1er avril, le groupe attend la clôture de ses comptes (le 30 juin) pour annoncer ses prévisions de croissance. Mais il a d’ores et déjà commencé à raboter ses coûts en réduisant ses dépenses de fonctionnement et en gelant les embauches. Après être monté à plus de 520 personnes, l’effectif devrait progressivement revenir à 500 personnes compte tenu des départs naturels. Des économies qui s’ajouteront à celles attendues dans le cadre de la réorganisation initiée suite au rachat de MIBS fin 2007 et qui s’est traduite par le regroupement de ses filiales Overlap, MIBS, Hexalis et Overlap réseaux (ensemble rebaptisé Ovesys).

 

Ce qui n’empêche pas le groupe de continuer à investir : il vient de porter la surface de sa salle blanche de 200 à 600 m2, suite à la signature d’un important contrat d’hébergement sur six ans. Un investissement qui devrait permettre de porter l’activité services managés de moins de 3 M€ à 5 M€ sur l’exercice. Et Michel Rolland insiste sur le fait que le groupe reste à l’affût d’acquisitions de sociétés de services à forte récurrence, comme peuvent l’être l’infogérance ou l’hébergement.