En un an, Nutanix a glissé de l’ère de l’hyperconvergence à celle du multicloud. Désormais, sa proposition de valeur n’est plus centrée sur la simplification de la gestion des infrastructures mais sur sa capacité à fournir sur sa plateforme les mêmes services que ceux que l’on trouve sur les grands clouds publics et à permettre de passer facilement de l’un à l’autre. Illustration de ce glissement : son slogan a changé. Il y a un an, Nutanix rimait avec « l’ère de l’infrastructure invisible ». Aujourd’hui, c’est « un OS, un clic, quel que soit le Cloud », en référence au fait qu’à terme son OS Acropolis et son unique console d’administration Prism permettront de gérer et d’accéder à toutes ses applications où qu’elles soient : sur des infrastructures privées ou dans le Cloud.

« Notre objectif est de faire en sorte que les clients aient la même expérience utilisateur que leurs applications tournent dans le Cloud public des grands hyperscalers ou qu’elles tournent sur nos infrastructures dans leurs datacenters, expose Cyril VanAgt, directeur des ventes channel Nutanix pour l’Europe du Sud. L’hyperconvergence a été une première étape. Pour être une plateforme cloud et fournir de l’IT sous forme de service, il fallait simplifier la couche infrastructures. C’est ce qu’on a fait avec notre plateforme d’hyperconvergence ».

La plateforme Nutanix ne servait au départ qu’à héberger des machines virtuelles, rappelle Cyril VanAgt. Il y a un an, elle s’est enrichie avec le support des conteneurs, puis avec des services de stockage en mode bloc ou en mode fichier. Nutanix annonce un service de stockage orienté objet (Acropolis Object Storage) pour bientôt. Et, en vertu d’accords passés avec Google annoncés lors de la dernière conférence .Next de Washington, les clients pourront commencer courant 2018 à déplacer des charges de travail applicatives de leurs infrastructures Nutanix vers la plateforme Cloud de Google pour leurs besoins de débordement (Xi Cloud Services) ou pour leurs besoins de reprise d’activité.

Pour gérer ses applications dans cet environnement hybride, Nutanix à annoncé un nouveau service de gestion de l’automatisation et de l’orchestration des applications cloud baptisé Calm (pour Cloud application lifecycle management). Issu du rachat de Calm.io durant l’été 2016, ce service sera accessible via l’interface de sa console d’administration Prism. Sa disponibilité est annoncée avec celle de la version 5.5 d’Acropolis, attendue avant la fin de l’année. Véritable outil de gestion de l’hybridation, Calm vise à accélérer la conception et le déploiement des applications, dont les ressources sont allouées dynamiquement à partir de sa plateforme d’hyperconvergence, et à en simplifier l’orchestration. Une fois définies dans Calm, les applications seront mises à disposition dans une place de marché (App Marketplace). « La force de Nutanix, c’est son intégration logicielle et sa capacité à gérer tout le Cloud avec un logiciel unique », souligne Cyril VanAgt.

Cette orchestration des applications Calm va intéresser les grands comptes, qui ont beaucoup d’applications à gérer, et les fournisseurs de services Cloud, tels Claranet, dont une partie de l’offre est basée sur des infrastructures Nutanix, détaille Cyril VanAgt. D’une manière générale, avec ses services orientés applications et son infrastructure dite programmable, Nutanix s’adresse de plus en plus aux développeurs avec la promesse de leur simplifier la vie et de raccourcir le cycle de conception des applications. Une orientation qui explique la participation cette année de Nutanix à de nombreux événements DevOps, tels que le DevOps Tour de Treeptik, qui s’est tenu à deux reprises, en avril et en novembre.

Côté partenaires, Cyril VanAgt indique que Nutanix France réalise désormais 80% de ses revenus via une quinzaine de partenaires (parmi lesquels, Computacenter, Econocom, ITS, SCC, Orange Business Services, Infidis et S-Cube). Il précise que la filiale française est actuellement dans une phase de développement de ses partenaires les plus actifs, ce qui implique une concentration de ses moyens sur moins de partenaires et explique qu’elle ait interrompu le recrutement de nouveaux partenaires. Deux exceptions néanmoins : cette année, Nutanix a engagé avec deux nouveaux partenaires  Capgemini et IBM GS. Et des liens sont en train de se tisser avec Atos.