Les organisations syndicales en présence chez France Télécom estiment que les créations d’emplois annoncées par Stéphane Richard ne vont pas compenser les départs à la retraite. Et s’apprêtent à réagir.

 

Cinq mille emplois seraient supprimés chez France Télécom-Orange d’ici 2015 selon Sud, 10.000 selon la CFE-CGC-Unsa qui évoque également des départs purement volontaires, et 30.000 si l’on en croit la CFDT qui étend son champ de vision à l’horizon 2020. Si les organisations syndicales divergent sur les chiffres et les périodes elles sont toutefois unanimes à déclarer que les 4.000 recrutements annoncés par le PDG Stéphane Richard pour la période 2013-2015 ne suffiront pas à compenser les départs à la retraite.

L’Expansion, révèle que toutes les organisations vont se réunir en intersyndicale le 15 octobre prochain pour agir de façon coordonnée. Ils se rangeront peut-être à l’avis de Sud qui en appelle à Arnaud Montebourg et à Fleur Pellerin pour organiser une table ronde sur l’avenir des opérateurs.

De son côté, la CFE-CGC-Unsa propose l’intégration du haut et du très haut débit dans le service universel de télécommunications et la mise en place d’une infrastructure unique à l’échelon national. « Le développement de la fibre est un élément clef du maintien de l’emploi dans les télécoms en France. Le déploiement des réseaux constitue en outre une activité par essence non délocalisable. C’est un investissement indispensable pour garantir le maintien de la compétitivité française en matière d’infrastructures de télécommunications, qui sont à la fois porteuses d’innovation et d’emplois futurs, mais également facteur d’attractivité pour l’implantation d’entreprises sur le territoire français », écrit dans un communiqué le syndicat.

Pour permettre à France Télécom d’investir dans ce déploiement « sans devoir pour autant entreprendre de nouveaux plans de réduction des coûts », la CFE-CGC-Unsa revient à la charge avec une de ses vielles revendications en demandant à l’actionnaire principal de l’opérateur – c’est-à-dire l’Etat – d’accepter la baisse du dividende.