Trois cents salariés d’Altis sont venus exprimer leur mécontentement devant le siège d’IBM France. Ils ont obtenus que le président Daniel Chaffraix vienne les informer de leur devenir.

 

Trois cents salariés d’Altis Semiconductor, le fabricant de semi-conducteurs issu du joint-venture IBM-Infineon, se sont retrouvés mardi 5 mai devant le siège social d’IBM France à La Défense pour manifester leur exaspération par rapport à la situation qu’ils vivent depuis près de trois ans. IBM et Infineon souhaitent en effet se retirer du capital d’Altis et négocient depuis des mois avec un repreneur russe sans résultat apparent.

Manifestation des salariés d'Altis devant le siège d'Ibm le 5 mai 2009

 

La direction d’Altis s’était engagée à plusieurs reprises à informer les salariés, inquiets pour leur avenir et celui du site, sur l’avancement des négociations. Un premier rendez-vous avait été pris en février puis un deuxième fin avril, mais la direction est restée muette dans les deux cas. Une délégation du personnel a donc demandé à rencontrer la direction d’IBM pour demander notamment qu’une charge de travail minimum soit maintenue.

 

Divisée par deux en 2006 à l’issue d’un premier plan social, « la capacité de production du site a encore été réduite au cours des derniers mois, passant de 750 tranches de silicium à 450 », note Didier Lecas, délégué syndical CFTC. Ce qui lui laisse penser : qu’ « il n’y a pas de réelle volonté de mettre en place un projet qui permettrait au site de vivre de manière autonome ».

 

Reçue le 5 mai à 12h30, la délégation n’a obtenu aucune nouvelle information de la part de la direction d’IBM. Un nouvel échec qui a poussé les salariés massés devant la tour occupée par IBM à envahir le hall jusqu’à ce que la directrice des relations sociales vienne annoncer le déplacement en personne dans les prochains jours du président d’IBM France, Daniel Chaffraix, sur le site d’Altis à Corbeille-Essonne pour informer les salariés sur l’avenir du site.