Président d’IBM France depuis février 2007, Daniel Chaffraix avait été remplacé au mois de janvier dernier par Alain Bénichou, jusqu’alors general manager Distribution, Travel & Transport d’IBM Corp.

 

Daniel Chaffraix avait alors rejoint NoviaServ, la co-entreprise mise en place avec la SNCF pour « piloter et optimiser les activités sous-traitées d’études, de développement, de maintenance et d’exploitation des applications informatiques » du groupe ferroviaire.

Il se retrouvait ainsi sous la responsabilité de l’ancien DSI de la SNCF, Michel Baudry tout en conservant une place dans l’organigramme de Big Blue. Or, d’après Jean-Michel Daire, délégué syndical CFDT IBM, son nom aurait discrètement disparu de l’annuaire.

« Ce n’est pas un secret que le projet commun SNCF/IBM a beaucoup de mal à se mettre sur les rails. Daniel Chaffraix en a tiré la conclusion … et tiré sa révérence », explique le syndicaliste qui précise que l’ancien patron aurait quitté la société le 30 septembre dernier. « Ce qui est très symptomatique, c’est qu’IBM maintient le black out sur ce départ. Aucune confirmation, aucun commentaire, mêmes aux instances du CCE », ajoute-t-il..

Jean-Michel Daire croit savoir que l’ancien patron d’IBM France rejoindra (si ce n’est déjà fait) Capgemini, un des trois sous-traitants de NoviaServ, les deux autres étant Sopra Group et Big Blue.

« Bel exemple de l’art de se fabriquer un joli point de chute, ce que ne pourront pas envisager les centaines d’informaticiens de la SNCF dont les postes sont promis à l’offshore, principalement en Inde », s’insurge le syndicaliste qui dénonce au passage les réductions d’effectifs chez IBM et le manque de stratégie du constructeur.