L’ancien PDG de Brocade, Gregory Reyes, vient d’être reconnu coupable par un jury fédéral d’avoir volontairement postdaté des stock options au profit d’employés de la société et de lui-même.

La sentence sera prononcée le 24 juin. En 2007, le responsable avait déjà été condamné à 15 millions d’amende et à 21 mois de prison pour des faits similaires, jugement qui en appel avait été requalifié en « fausse déclaration ».

Cette fois-ci le gouvernement fédéral – qui a entamé un certain nombre de procès contre lui – espère que Gregory Reyes restera en prison. La défense qui a reconnu les faits estime que son client n’était pas le seul à agir ainsi et qu’en procédant de la sorte il n’avait pas le sentiment d’être dans l’illégalité. L’ancienne responsable des ressources humaines de l’éditeur, Stephanie Jensen, a pour sa part été condamnée en mars 2008 à 1,25 million de dollars d’amende et à 4 mois de prison pour complicité dans la même affaire. Elle avait demandé aux responsables de la société qui étaient au courant de ne pas faire mention de la falsification dans leurs emails, Gregory Reyes ne souhaitant pas de trace écrite.

La justice reproche à ce dernier d’avoir fait figurer dans l’acte d’achat de ses stock options une date correspondant au cours le plus bas, la société ayant annoncé pour les exercices incriminés (2001 et 2002) des pertes de près de 175 millions de dollars. Pertes qui ont été révisées à la baisse par la suite. Gregory Reyes n’a pas encore annoncé s’il fera appel après le prononcé du jugement.