Didier Taupin, directeur général délégué de KeyrusUn an après son arrivée à la tête de Keyrus en tant que directeur général délégué, Didier Taupin fait le point sur le bilan 2008 et les perspectives 2009. Priorité au conseil fonctionnel autour de la business performance.

 

Channelnews : Vous avez annoncé le mois dernier un chiffre d’affaires en baisse de 1,7% pour l’année 2008 (à 111,4 millions d’euros). Et encore, les activités liées à l’intégration d’ERP sont en croissance de 10,5%. L’activité historique de Keyrus, qui représente deux tiers du chiffre d’affaires (76 M€), est en recul de 6,5%. Que s’est-il passé ?

 

Didier Taupin : En effet, la partie intégration d’ERP a bien marché en 2008. D’ailleurs, la dynamique est restée bonne jusqu’à maintenant, même si on ne voit pas comment cela pourrait durer dans le contexte actuel. Sur la partie Keyrus, mon arrivée correspond à une inflexion de la stratégie vers le conseil métier autour de la business performance. Cela suppose une réorganisation, des abandons d’activités, des embauches… C’est un chantier compliqué qu’on a bien sûr expliqué aux actionnaires. Sans surprise, le chiffre a été impacté et les résultats financiers (qui seront annoncés le 2 avril), le seront aussi. Mais nous annoncerons lors de ces résultats que la plus grosse partie du travail est aujourd’hui achevée.

 

Quelles sont les activités concernées par cette restructuration et quels profils avez-vous embauché ?

 

Didier Taupin : On a beaucoup diminué les activités d’assistance technique qui n’étaient pas dans le cœur de métier. Cela concerne notamment des profils liés aux infrastructures. A contrario, nous avons embauché des consultants fonctionnels. Il y a avait un pôle de conseil technologique mais pas de conseil métier. Nous avons aussi créé un pôle centre d’innovation dont la vocation est de surveiller le marché de la business intelligence et de l’analyse web pour détecter les technologies émergentes.

 

L’analyse Web fait aussi partie de votre cœur de métier ?

 

Didier Taupin : Oui. Nous avons une agence de design intégrée et nous fournissons des prestations allant du hosting jusqu’à la mesure de performance de site marchand. Nous travaillons notamment avec des marques telles qu’Endeca dans le domaine du search, et dans le domaine de l’analyse Web avec Omniture et plus récemment Unica.

 

Et dans le domaine de la business intelligence ?

 

Didier Taupin : Nous sommes toujours partenaires des fournisseurs majeurs tels qu’Oracle, Microsoft, SAP, IBM et de marques innovantes telles que Talend, Microstrategy, Informatica, Infosol… Mais nous accordons aussi de l’importance aux émergents, notamment Qliktech (dont on doit être le principal partenaire), Teleran (efficacité applicative) et, très récemment 360View (sécurité). Nous avons également repris résolument le développement de nos solutions maison Enterprise manager et Version manager deux solutions d’audit et de versionning en environnement Business Objects.

 

Quelles sont vos prévisions pour cet exercice 2009 ?

 

Didier Taupin : Nous ne donnerons pas de prévisions pour cette année. Personne n’en fait. Tout ce que je peux vous dire, c’est que nous allons piloter au plus serré.

 

Mais quels seront les activités qui tireront la croissance ?

 

Didier Taupin : Nous sommes taillés pour répondre à deux types de besoins : dépenser moins pour faire la même chose et piloter intimement son business. Dans le premier cas, nous proposons des offres d’externalisation (sur site ou à distance) avec engagement de résultat. Nous nous appuyons notamment sur deux plate-formes off-shore en Tunisie et sur l’Ile Maurice. Dans le second cas, nous fournissons des systèmes décisionnels et de pilotage de la performance, qui correspondent aux priorités du moment.