Le constructeur a annoncé des résultats en baisse pour le premier trimestre 2009. La direction indique par ailleurs qu’elle ne fournira aucune perspective sur le prochain trimestre pour éviter une spirale négative.

Pour son premier trimestre 2009, Intel a réalisé un chiffre d’affaires de 7,1 milliards de dollars, en baisse de 13% par rapport au trimestre précédent et surtout de 26% par rapport à la même période de l’exercice précédent. La marge brute perd 7 points et tombe à 46%, tandis que le bénéfice d’exploitation chute de 56% pour atteindre 670 millions de dollars.

Ces mauvais chiffres doivent être commentés prochainement lors d’une réunion privée entre investisseurs, médias et analystes. En attendant, le n°1 du semi-conducteur préfère garder le silence sur ses perspectives de résultats pour limiter la spirale négative. Pour rappel, Intel avait annoncé une baisse de 23% de ses ventes sur le précédent trimestre et une chute de 90% de ses bénéfices.

Dans une note de conjoncture publiée par le groupe américain le 14 avril, Intel fait état d’un degré d’incertitude fort pour les mois à venir compte tenu d’un nombre élevés de facteurs socioéconomiques non maîtrisés. Parmi ceux-ci, l’état du marché du crédit va impacter la confiance des ménages risquant de provoquer un écart important entre la demande prévue et réelle. La concurrence accrue dans ce secteur de haute technologie ne permet en revanche des réductions drastiques des coûts fixes, et l’entreprise doit poursuivre son niveau élevé d’opérations marketing et d’innovation pour rester leader sur son marché.

Mais surtout, Intel craint que la crise du système bancaire n’ait des répercussions sur ses fournisseurs et clients dont l’insolvabilité pourrait nuire à l’activité du constructeur. Les résultats du groupe peuvent également être affectés par un climat économique, social ou politique défavorables dans les pays où l’instabilité est grandissante et ne favorise pas le bon développement économique.

Malgré tout cela, le président d’Intel Paul Otellini se veut rassurant et annonce maintenir un chiffre d’affaires stabilisé pour le second trimestre compte tenu de la saisonnalité des marchés favorable sur cette période.