Le géant informatique serait sur le point d’officialiser une restructuration frappant de près de 9% de ses effectifs mondiaux. Activités les plus touchées : les services, les PC et les imprimantes.
HP préparerait une restructuration avec 25.000 à 30.000 suppressions d’emplois à la clé sur un total estimé à 349.000 salariés, soit 7 à 8,6% de l’effectif. Ces suppressions d’emplois, qui devraient s’étaler sur une période de plus d’un an sont destinées à dégager des marges de manœuvre en vue d’intensifier l’investissement dans la recherche et développement. La coupe devrait être annoncée officiellement lors des résultats trimestriels le 23 mai prochain.
Résultats dont on dit qu’ils ne seront pas à la hauteur des attentes des analystes, notamment dans les services. Pour rappel, le chiffre d’affaires avait déjà reculé de 7% au premier trimestre clos fin janvier (de même que les bénéfices qui avaient plongé de 44%). Selon Bloomberg, les revenus du groupe devraient reculer de l’ordre de 4% sur l’année fiscale à 122,4 Md$.
La répartition et l’ampleur des suppressions d’emploi ne sont pas connues à ce stade. D’après Bloomberg, ce sont les activités services (HP ES Group), représentant plus des deux tiers des effectifs, qui devraient être les plus affectés par les réductions d’effectifs avec 10.000 à 15.000 suppressions envisagées. Businessinsider prédit même une hécatombe parmi les collaborateurs confirmés des activités outsourcing. Des informations qui, si elles se confirmaient, impliqueraient à terme un renforcement du rôle des partenaires.
Les divisions PC et systèmes d’impression, dont Meg Whitman, présidente de HP, avait annoncé dès mars la fusion, devraient également contribuer pour une bonne part aux réductions d’effectifs envisagées. Une partie de ces suppressions d’emplois (environ 5.000 personnes) pourraient être des départs à la retraite anticipée, selon Allthingsd.
Difficile de savoir quel sera l’impact de cette restructuration en France. Si l’on applique le ratio de 8% à l’effectif français, on obtient environ 400 suppressions d’emplois. On en saura probablement plus à l’issue du CE européen convoqué à Amsterdam du 12 au 14 juin. À noter toutefois qu’un éventuel processus de consultation des instances représentatives en France pourrait difficilement aboutir avant début 2013 sachant que des élections CE sont prévues en octobre.
En mars, Meg Whitman avait déclaré que le groupe souffrait de vraies difficultés financières remontant à mi 2010. Elle avait alors annoncé la fusion de ses divisions PC et systèmes d’impression et la centralisation de nombreuses autres fonctions. Elle avait reconnu que cette réorganisation conduirait à des licenciements mais sans dire combien.