D’ici à 2014, HP prévoit de se séparer de 8% de son effectif, soit 27.000 collaborateurs. Ses résultats trimestriels ne sont pas bons avec un recul de 3% du chiffre d’affaires et de 28% des bénéfices.


HP vient d’annoncer dans un communiqué une restructuration visant à économiser 3 à 3,5 milliars de dollars en année pleine. Cette restructuration devrait se traduire par le départ de 27.000 collaborateurs (dont 9.000 cette année), soit 8% de l’effectif, d’ici à la fin de l’exercice fiscal 2014. HP précise que cette réorganisation sera accompagnée d’un plan de départ à la retraite anticipé. En France, la réduction de 8% des effectifs impliquerait le départ de 400 personnes. Aucune information n’a pour l’instant filtré mais certains craignent un nombre plus élevé.

L’essentiel de ces économies devrait être réinvestis dans l’entreprise, notamment dans la recherche & développement pour stimuler l’innovation sur des marchés clés tels que le cloud, le big data ou la sécurité.

Au-delà des suppressions de postes, HP souhaite réaliser des économies supplémentaires, notamment dans la chaîne d’approvisionnement. Cette restructuration devrait entraîner une charge exceptionnelle de 1,7 milliards de dollars sur l’exercice 2012. Une charge cumulée de 1,8 Md$ devrait s’ajouter par la suite.

HP ne précise pas comment se répartiront ces suppressions d’emplois. Selon des informations internes recueillies par Business Insider, l’essentiel pourrait concerner sa division Services (Enterprise Services group), qui rassemble notamment les activités issues d’EDS. Et au sein de cette entité, c’est son unité d’affaires Business Process Outsourcing (BPO) qui pourrait payer le plus lourd tribut à la réorganisation.

Constituée de 25.000 collaborateurs au moment du rachat d’EDS, cette unité d’affaires spécialisée dans l’externalisation de fonctions telles que la paye, le support client ou les RH, n’est compterait déjà plus que la moitié actuellement. Elle pourrait être purement et simplement arrêtée ou vendue.

Cette annonce s’inscrit dans un contexte difficile qui a annoncé en parallèle une baisse de 3% de son chiffre d’affaires trimestriel (clos fin avril) et de 28% de sa profitabilité. S’il parvient à stabiliser les revenus de sa division PC, ceux de sa division imprimantes sont en recul de 10% et ceux de sa division serveurs, stockahe et réseaux baissent de 6%. Même les services reculent légèrement (-1%). Seuls les logiciels progressent (+22%).