Nicolas Ippolito, qui assurait la présidence de DCI depuis avril 2011, vient de quitter la société. De sa propre volonté, précise-t-on en interne. Il souhaiterait se consacrer à une nouvelle mission chez un éditeur ou un constructeur.

Un monde qu’il connaît déjà puisque, avant de rejoindre DCI en 2007, il était directeur de la filiale française d’Enterasys.

C’est Fabrice Tusseau qui reprend ses fonctions. Un changement de gouvernance qui se fait dans la continuité puisque ce dernier occupait jusque-là le poste de directeur général de la société. De fait, les grandes orientations stratégiques ne changent pas. Le repositionnement vers les grands comptes et les services managés entamé voilà trois ans se poursuit.

Ainsi, au cours des trois dernières années, la part des contrats pluriannuels d’assistance technique a été sensiblement développée. Une orientation qui a eu un impact significatif sur son effectif, passé dans l’intervalle de 100 à 140 collaborateurs. Des contrats qui peuvent prendre la forme de prestatations de cogérance, d’infogérance et même de délégation de personnels. Son Cogi (centre opérationnel de gestion et d’infogérance), inauguré il y a quatre ans, représente désormais 20% des facturations et contrôle des infrastructures disséminées dans le monde entier.

L’intégrateur a également renforcé ses équipes commerciales, sous la houlette d’Olivier Signoret. Arrivé dans le groupe à l’été 2013 pour superviser les agences, il a été nommé depuis directeur des ventes et des opérations. En moins de dix-huit mois, son équipe est passée de 10 à 18 personnes et a été organisée de façon à initier des collaborations avec des clients de taille plus conséquente que celle de sa clientèle traditionnelle. Un effort d’ores et déjà couronné de succès, puisque l’intégrateur vient de rentrer à la RATP, au Ministère des finances, à la Banque de France, chez Euler-Hermes ou chez Dexia.

L’extension de sa couverture géographique reste également un objectif, même si aucune nouvelle agence n’a été ouverte depuis trois ans, contrairement à ce qui avait été prévu. Des dossiers ont été examinés de très près dans le Sud-Est et à Nantes mais sans déboucher. « Nous avons donné la priorité à notre structuration interne mais nous restons intéressés à toute opportunité de société bien implantée régionalement à la recherche d’un adossement avec un acteur national », commente Fabrice Tusseau.

Ce choix n’a pas empêché de maintenir la croissance à un niveau élevé. Sur l’exercice clos le 31 mai dernier, celle-ci s’est établie à 22,6%, le chiffre d’affaires passant de 37,8 M€ à 46,3 M€. Une véritable prouesse compte tenu du contexte marché et de la taille de la société. D’autant que cette dernière affiche une des meilleures rentabilités du secteur (près de 7% net). Une croissance qui profite à ses partenaires, notamment Fortinet, McAfee, Cisco, HP, Avaya, LifeSize, Polycom, Kaspersky et Check Point, qui représentent 85% de ses revenus.

Principaux gagnants de cette dynamique : McAfee, dont le chiffre d’affaires avec l’intégrateur a triplé en trois ans, Cisco, avec lequel DCI a doublé ses facturations en deux ans et Fortinet qui a engrangé une croissance de 150% de ses revenus en trois ans.