Le Syntec Informatique anticipe cette année une croissance nulle pour les services informatiques et les logiciels. Une situation qui devrait affecter l’emploi, surtout dans les SSII.

 

La chambre professionnelle des SSII et des éditeurs vient de rendre son verdict : 2009 sera une année sans croissance pour le secteur français des logiciels et des services. Une année de croissance nulle (avec une marge d’erreur de 2%) mais sans décroissance non plus. Ce qui témoigne d’une bonne capacité de résistance du secteur alors que le FMI parle déjà d’un recul d’au moins 3% du PIB français cette année. Une situation que notre pays partage avec l’Allemagne, celle-ci étant encore moins réjouissante en Grande-Bretagne et en Espagne. Rappelons que le Syntec prévoyait initialement 2 à 4% de croissance pour le secteur au premier semestre.

 

Dans sa dernière enquête de conjoncture économique & sociale rendue publique ce 1er avril (et à laquelle ont participé 350 entreprises), le Syntec insiste néanmoins sur les contrastes très marqués qui apparaissent selon les secteurs et les métiers. Comme on l’ont déjà constaté à leurs dépens Altran, Alten ou encore Sogeti, le conseil, la R&D externalisée ainsi que l’assistance technique devraient être les plus touchés par la récession avec respectivement un recul de 5%, de 4% et de 3% de l’activité.

 

L’ingogérance reste bien orientée

 

En revanche, l’infogérance applicative (+6%) et d’infrastructures (+5%) resteront bien orientées. Les projets et l’intégration resteront stables. « La tendance structurelle à l’externalisation de la fonction informatique se trouve accélérée par la nécessité d’optimiser la dépense. Les exigences réglementaires soutiennent la demande, l’informatique étant devenue l’élément clé de la conformité », souligne le Syntec dans un communiqué. Cela devrait profiter en partie l’offshore.

 

L’édition de logiciels devrait connaître une croissance de l’ordre de 1% avec notamment +5% pour les logiciels embarqués. Quant au SaaS – qui ne représente il est vrai qu’une faible part du marché des logiciels (environ 5%) – il devrait connaître un bond de 40 à 50%.

 

Les marchés les plus porteurs devraient être le secteur public et utilities (+5%) et les services financiers (+2%), pour lesquels les fusions, les restructurations et les évolutions réglementaires en cours vont paradoxalement profiter au secteur IT. Les télécoms et média conserveront une activité correcte mais subiront une pression sur les prix. L’industrie, les transports privés, le commerce et la distribution et le BTP vont réduire leurs dépenses.