Un moral qui baisse
Au plus haut il y a tout juste un an à 124 points, l’indice de moral des dirigeants (basé sur leur appréciation des taux d’utilisation, du carnet de commande et de l’évolution des prix) est en forte baisse à 97 points. Néanmoins, 80% des dirigeants interrogés déclarent que leur carnet de commande stable ou en croissance.
Problème récurrent depuis plusieurs mois, sinon plusieurs années, la pression sur les prix devrait particulièrement affecter le secteur. 63% des dirigeants de SSII anticipent ainsi des baisses de prix (contre 23% il y a un an). Au Syntec on qualifie d’ailleurs le phénomène d’excessif, plusieurs entreprises à capitaux publics n’hésitant pas à demander des rabais allant jusqu’à 20% aux petites SSI innovantes qui les accompagnent. Une inquiétude que ne partagent pas les éditeurs, qui sont 58% des éditeurs à s’attendre à une stabilité des prix.
Des emplois menacés
Les quelque 21.300 entreprises du secteur des logiciels et services, employant 370.000 personnes en France, devraient voir leurs capacités de recrutement baisser en 2009 reconnaît le Syntec qui annonce une chute de 30 à 50% du taux de turnover, lequel devrait se situer aux environs de 10-12%. Le syndicat prévient que le secteur ne sera pas créateur net d’emploi cette année. Il admet au passage que les SSII envoient de plus en plus d’ingénieurs en formation. L’OPCA Fafiec a ainsi vu certaines de ses formations accueillir le double de candidats par rapport aux années précédentes.
Malgré tout, il faut s’attendre dans les prochaines semaines à des coupes sombres dans les effectifs des SSII ainsi qu’à quelques dépôts de bilan. En terme choisis on pourra affirmer que l’on assiste à la consolidation du secteur.
En 2008 le secteur des services et des logiciels a enregistré une croissance de 5,5%, avec un chiffre d’affaires de 42 milliards d’euros. Il s’agit du bas de la fourchette fournie par le Syntec Informatique, qui tablait initialement sur une progression de 5 à 7%. La plupart des résultats annuels ont en effet été plombés par le 4ème trimestre, victime des premiers symptômes de la crise dans notre pays.
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