Le Syntec Informatique prévoit une croissance modeste de +2% à +4% pour le secteur des logiciels et des services au premier semestre 2009. La croissance est restée soutenue en 2008 autour de +6%.

 

La croissance du secteur des logiciels et services devrait rester soutenue au premier semestre en France. Selon la chambre professionnelle Syntec, le secteur devrait terminer l’année 2008 sur une croissance conforme aux prévisions, soit environ +6%, à 42 milliards d’euros. Surtout, il devrait bien résister dans les prochains mois malgré le ralentissement économique annoncé, avec une croissance comprise entre +2% et +4%. Une hypothèse prudente qui porte uniquement sur le premier semestre, le Syntec ayant préféré différer sa prévision pour l’ensemble de l’année compte tenu du manque de visibilité qui caractérise la période actuelle.

 

« Nous ne sommes pas dans la même situation qu’en 2001, où nous sortions d’une période de quatre années de croissance à outrance durant laquelle les entreprises avaient dû revoir entièrement leur informatique, a déclaré Jean Mounet, président du Syntec, lors de la conférence que l’organisation professionnelle organisait mercredi 5 novembre pour présenter son bilan et ses perspectives 2008-2009. Les entreprises n’ont pas surinvesti et elles ont pris conscience que l’informatique constitue un outil majeur de compétitivité. Je ne pense que l’on assiste à des coupes sombres. »

 

Les évolutions réglementaires, la consolidation d’infrastructures, l’externalisation et les projets métiers continueront d’être les moteurs de cette croissance, le secteur public, les services aux collectivités, l’énergie et l’industrie pharmaceutique remplaçant le BTP et la finance, en tant que secteurs les plus porteurs. L’infogérance et le conseil en technologies devraient être les activités les plus dynamiques. En revanche la maintenance matérielle devrait reculer en raison de la chute des dépenses d’infrastructures. L’assistance technique devrait au mieux rester stable.

 

Du coté des logiciels, le Syntec prévoit un arbitrage en faveur des solutions de pilotage (BI, CRM), de gestion documentaire, d’interopérabilité et métiers au détriment de tout ce qui est gestion comptable et financière. Le Syntec s’attend même à une augmentation des prix des licences et de la maintenance dans la continuité de la tendance observée depuis plusieurs trimestres, notamment dans la maintenance. « Les éditeurs ajustent leur tarification pour tenir compte des coûts liés à la hausse des contraintes réglementaires ».