La SSII belfortaise a décidé d’arrêter son activité télémarketing pour se concentrer sur la gestion externalisée des infrastructures IT. Sa croissance ne devrait pas en être affectée cette année.

 

La SSII franc-comtoise clarifie son positionnement et sa stratégie. Faute d’avoir pu atteindre la taille critique dans les services de télémarketing et la relation client, elle vient d’abandonner ces activités, qui ont représenté 500.000 € de facturations en 2008 (sur 12 M€), pour se recentrer sur la gestion externalisée des infrastructures IT de ses clients.

 

Son offre repose principalement sur son activité de service desk, qui constitue son cœur de métier depuis sa création en 2000. Autour de cette ce socle, qui représente aujourd’hui 60% de ses facturations, ESDI a progressivement élargit sa palette de services en proposant de la délégation de personnel et plus récemment des prestations d’approvisionnement et d’intégration ainsi que des interventions sur site.

 

Démarrée il y a trois ans, la délégation de personnel emploie plus de soixante-dix collaborateurs sur deux cent vingt. Les services d’intégration et d’intervention sur site n’ont été lancés que l’année dernière et sont réalisés en partenariat avec le mainteneur d’origine belfortaise Serrib (notamment pour la gestion du SAV et la masterisation) et la société de dépannage Bugbusters (interventions sur site). ESDI dispose également d’une trentaine de personnes placées à demeure chez ses clients dans le cadre de contrats dits d’in-sourcing, qui s’occupent du maintient en conditions opérationnelles de leurs infrastructures.

 

Une activité Saas complémentaire

 

En complément, ESDI développe une activité Saas en partenariat avec IBM dans le cadre de son initiative Club Alliances. La société vient en effet de réintégrer IPnergie, dans laquelle elle avait pris une participation il y a dix-huit mois, et dont la vocation est d’accompagner les éditeurs dans leur conversion au Saas. « Cette offre s’intègre bien dans notre démarche de gestion externalisée des infrastructures IT », note Franck Buratto, qui vient de reprendre la direction commerciale de ESDI après avoir occupé durant trois ans le poste de directeur général de l’activité offshore.

 

Portée par la croissance du service desk et la gestion d’infrastructures, ESDI ne devrait pas pâtir de l’arrêt de son activité télémarketing. En termes d’effectif, l’opération a été quasiment neutre, puisque les ressources qu’employait l’entreprise pour cette activité étaient essentiellement issues de l’intérim. Quant au chiffre d’affaires, il devrait atteindre les 13 millions d’euros contre 12 l’année dernière. De fait la société a continué d’embaucher depuis le début de l’année avec une vingtaine de nouvelles recrues.