En cessation des paiements depuis le 2 novembre 2023, l’éditeur de solutions de sauvegarde a été placé en redressement judiciaire à la fin de la semaine dernière. Une procédure que l’éditeur appelait de ses vœux, seule solution à ses yeux pour sortir de l’impasse financière dans laquelle il se trouve.

Pour poursuivre son développement, l’éditeur a besoin 10 à 15 M€ supplémentaires. Il a donc monté un dossier de levée de fonds au début de l’année qui a suscité « beaucoup d’appétence » du marché, dixit Luc D’Urso, son président (photo). Mais un « souci technique » est venu perturber le processus : aucun investisseur potentiel n’a été d’accord avec les exigences du fonds d’investissement IdVector, son premier actionnaire depuis la levée de 8 M€ fin 2019.

Ce dernier n’a pas suffisamment tenu compte de l’évolution des conditions de marché qui a fait plonger la valorisation des valeurs technologiques, estiment les investisseurs potentiels. D’où la procédure de redressement judiciaire, qui permettra de faire juger par un tiers la valorisation de l’entreprise et de ramener, espère Luc D’Urso, son actionnaire à de meilleures dispositions.

« Cette période de protection va permettre [à l’entreprise] de sécuriser les emplois indispensables à la poursuite de [son activité] en attendant un retour vers les investisseurs au printemps ou à l’été », explique-t-il dans un communiqué.

De fait, Atempo présente des fondamentaux solides qui devraient lui permettre de sortir sans trop d’encombres de cette procédure collective. Fort de 180 salariés et réalisant 17 M€ de chiffre d’affaires, l’éditeur assure être tout proche de l’équilibre financier. Il prévoit que son résultat d’exploitation deviendra positif dans le courant du premier semestre 2024.

Luc D’Urso souligne que l’entreprise a su faire évoluer avec succès son modèle économique en transitant vers la vente indirecte et en basculant vers la souscription d’abonnement. Cerise sur le gâteau, l’effort de rationalisation entrepris en 2021 avec le rapprochement de Wooxo et d’Atempo pour ne conserver qu’une seule marque est aujourd’hui achevé.