Dans son dernier communiqué, financier, Econocom met en avant la forte croissance  de son chiffre d’affaires liée à l’intégration d’ECS. Mais, à périmètre constant, la croissance devrait culminer à +3%.

 

Econocom vient de publier ses chiffres provisoires pour l’exercice 2010. Confirmant les chiffres déjà publiés le 10 janvier dernier, la société de distribution et de services informatiques annonce un chiffre d’affaires de 1010 M€ en croissance de 33% par rapport à l’exercice précédent (759 M€). Un chiffre faussé par le rachat d’ECS, consolidé dans ses comptes à partir du 1er octobre. ECS a réalisé 840 M€ de CA en 2009 soit, compte tenu de la saisonnalité, environ 220 M€ sur le quatrième trimestre. À périmètre constant, la croissance 2010 d’Econocom devrait donc plutôt être de l’ordre de 3%. Les résultats définitifs de mars devraient permettre de valider cette estimation.

La progression du résultat opérationnel courant est en revanche bien plus sensible, y compris à périmètre constant, puisqu’il progresse de 64% pour atteindre 47 M€, soit 4,6% de rentabilité opérationnelle au lieu de 3,8% en 2009. Sa situation financière est même meilleure qu’anticipée, avec une dette nette ramenée à 40 M€ grâce à une meilleure gestion de son besoin en fonds de roulement.

A noter toutefois, que le chiffre d’affaires attendu pour 2011 n’est plus que de 1,4 Md€ contre plus de 1,6 Md€ en 2009 à périmètre comparable. « Le retraitement en mode IFRS aura pour effet d’« écrêter le chiffre d’affaires d’ECS » explique le directeur général du groupe Jean-Philippe Roesch qui ne cache pas en outre qu’« un tri sera fait dans certaines activités à faible rentabilité ». Une volonté de privilégier la rentabilité sur le volume d’affaires qui devrait se traduire par le maintien d’une rentabilité opérationnelle autour de 4%. Cet objectif devrait être d’autant plus atteignable que le groupe dit espérer dégager en année pleine 20 à 25 M€ d’économies via les synergies liées à l’intégration.