Après avoir défini tambour battant sa nouvelle organisation, le spécialiste du financement et de la gestion d’infrastructures IT entame l’intégration des ECS’. Les précisions de Jean-Philippe Roesch, directeur général du groupe.
Channelnews : Vous venez d’annoncer devant les deux cent cinquante principaux managers d’Econocom et d’ECS la nouvelle organisation du groupe. Une organisation immédiatement effective. Quelles sont les principales évolutions ?
Jean-Philippe Roesch : La principale nouveauté, c’est l’adoption d’une organisation par pays alors que nous étions jusqu’ici organisés par métiers. Cette nouvelle organisation reflète le nouveau visage du groupe. Auparavant, la France et la Belgique étaient les seuls pays, sur les huit dans lesquels nous étions implantés, où nous exercions concomitamment nos différents métiers. Désormais, nous exerçons plusieurs métiers dans chacun des quinze pays où nous sommes présents. Cela avait donc plus de sens de jouer les synergies par pays entre nos différentes activités plutôt que par activités entre pays. Nous avons donc nommé des dirigeants pour chaque pays à qui reportent les patrons d’activités.
Quel est le nouvel organigramme en France ?
Jean-Philippe Roesch : C’est Véronique di Benedetto, ex-directrice générale déléguée groupe d’ECS, qui prend le poste de country manager. C’est elle qui pilotera directement l’activité location en tandem avec Eric Lucas, directeur général adjoint, également issu d’ECS où il siégeait au comité de direction et dirigeait les opérations en France. Ils chapeauteront quatre directions régions et une direction grands comptes.
Philippe Goullioud (Econocom), reste directeur général de l’activité distribution, de même que Grégory Elmoznino et Charles Gresset (Econocom) restent conjointement patrons de la filiale services télécoms. Jean-Philippe Melet (Econocom) prend la direction générale des services d’assistance technique et infogérance, tandis que Marc Doudot (ECS) hérite de l’activité « Business continuity » (qui regroupe les services d’intégration et d’infogérance d’infrastructures pour datacenters).
Enfin l’activité « enterprise solutions », qui regroupe toutes nos expertises dans des offres packagées, revient à Stéphane Belin (Econocom) pour la direction commerciale et Eric Lemaitre (Econocom) pour la production.
Où en êtes-vous de l’intégration proprement dite ?
Jean-Philippe Roesch : Elle démarre à peine. Le succès d’une intégration dépend de la capacité à prendre rapidement les décisons. Dès le rachat effectif fin octobre, nous nous sommes mis au travail afin d’être prêts pour l’annonce la nouvelle organisation le 10 janvier. Aujourd’hui, les grandes orientations sont définies, l’intégration proprement dite peut débuter. L’exercice 2011 y sera consacré. dans la perspective de construire le socle de notre développement futur.
Avez-vous prévu des suppressions de postes ?
Jean-Philippe Roesch : Dans toute intégration, il y a des doublons, des personnes qui n’ont pas envie d’en être, des mouvements, des départs naturels… Nous avons actuellement plus de démissions qu’à l’accoutumée. Mais nous n’avons pas prévu de plan social. Notre projet est un projet de développement. Nous bâtissons le socle de notre croissance future. Du reste, nous avons un flux de quelque 500 à 600 de partants/arrivants chaque année sur les deux entités…
On a vu que le chiffre d’affaires était en recul de 9% sur les neuf premiers mois de l’année. Comment s’est portée l’activité au cours du quatrième trimestre ?
Jean-Philippe Roesch : Sur ECS, le quatrième trimestre s’est passé conformément aux attentes. Sur Econocom, les activités distribution et télécoms ont très bien tiré leur épingle du jeu, tant en croissance de chiffre d’affaires que de résultats et de prises de commandes. Et elles devraient profiter de l’arrivée des milliers clients d’ECS à qui n’étaient pas proposées ces activités. C’est toujours plus facile de convaincre un client qu’un prospect. En revanche, les services ont souffert, notamment en France au deuxième semestre. En consolidé, nous avons tout de même annoncé des résultats en croissance de 60% à 45 M€ et un chiffre d’affaire en croissance de 25% à 1 Md€. L’exercice aura au final été pluôt correct pour le groupe. Nous donnerons plus de détails lors de nos résultats provisoires le 26 janvier.