Trois mois après la transaction, on en sait un peu plus sur la revente par De Gamma d’Arcole à Lefebvre Software. L’éditeur a ainsi obtenu 9,4 millions d’euros pour cette opération, soit une plus-value de près de 9 M€ par rapport au prix payé à Ares pour cette même activité en 2008.

A l’époque, Ares avait laissé Arcole à De Gamma officiellement pour 6 M€. Mais l’acheteur n’ayant pas de cash, il était convenu qu’Ares se paie pour moitié sur la perception des frais de maintenance annuels. Le complément devait être apporté par la souscription d’un prêt bancaire que De Gamma n’a jamais obtenu. Ares ayant « oublié » d’insérer une clause de réserve de propriété dans son contrat, il a suffit à De Gamma de se déclarer en cessation de paiement en août 2008 pour obtenir une ristourne des trois quarts sa dette (à 650.000 €).

 

A nos lecteurs : une erreur d’interprétation nous a conduit à écrire hier sur la foi d’un avis de dépôt de l’état des créances paru au Bodacc (Buletin officiel des annonces civiles et commerciales) que De Gamma était en cessation de paiements.

En réalité, nous n’avons pas identifié de jugement en ce sens, ce qui est normalement le préalable à un tel avis. L’entreprise a pu obtenir, ainsi que la loi le permet, l’ouverture d’un nouveau plan de continuation pour tenir compte d’éventuelles nouvelles créances. Une procédure rare mais possible.

Contacté, Jean-Claude Gomes de Miranda, pdg de la société, n’a souhaité faire aucun commentaire. Il a toutefois démenti être en cessation de paiement auprès de Channel Business Partner sans donner plus d’explications sur cette nouvelle procédure.