Le devenir des activités stratégiques d’Atos continue de préoccuper une partie de la classe politique. Alors que le groupe poursuit ses négociations avec l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky pour lui vendre l’activité Tech Foundations et le faire entrer au capital d’Eviden, deux députés de l’opposition appellent à nationaliser partiellement l’entreprise pour éviter son démantèlement.

« Mercredi, je proposerai à la commission des finances de l’Assemblée la nationalisation temporaire des activités « souveraines » du groupe ATOS », a déclaré ce week-end le député socialiste Philippe Brun sur X (ex Twitter). Ces activités souveraines sont la division Big Data et Cybersécurité (BDS) et Atos WorlGrid, en charge notamment des logiciels de gestion des centrales nucléaires, dont le député estime la valorisation à 390 millions d’euros.

L’autre amendement porté par Olivier Marleix, chef du groupe LR à l’assemblée nationale, propose de consacrer 500 millions d’euros à la nationalisation totale et temporaire d’Atos. « Selon le plan de son groupe parlementaire, l’État garderait la main sur Atos le temps de stabiliser l’entreprise, de rassurer les créanciers et de lancer un nouveau tour de table invitant des entreprises françaises », a détaillé le quotidien Les Échos, suite à un entretien avec le député.

La parution de la nouvelle a fait plonger l’action d’Atos lundi à l’ouverture. Le titre a atteint un plancher historique autour de 4 euros après une chute de 15%. Une baisse toutefois effacée au cours de la séance. Le scénario d’une nationalisation semble peu réaliste. Une source au ministère des Finances a d’ailleurs déclaré lundi à Reuters que le gouvernement n’envisageait par une nationalisation d’Atos.