Après Surcouf, Infolution ou Computerland, le loiretain Ammi.DSI subit à son tour les affres de la procédure collective. Une série de défaillances emblématiques qui augure un deuxième semestre difficile.

 

En cessation de paiement depuis la semaine dernière, le revendeur loiretain (45) a obtenu l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire. Son dernier bilan publié, celui de l’exercice 2009, faisait état d’un chiffre d’affaires de 2,6 M€ pour un effectif moyen de 17 personnes. Installée à Saint-Jean de Braye, la société revendique 29 années d’existence (mais elle n’a été enregistrée qu’en 1986 au registre du commerce). Son directeur général, Gérard Gilbert, confirme préparer un plan de continuation d’activité avec apurement du passif. Il n’a souhaité faire aucun commentaire.

Plus modeste qu’un Infocentre (lui-même racheté par le groupe Esus l’année dernière et passé sous sa bannière depuis), Ammi.DSI compte néanmoins parmi les acteurs indépendants de référence de la région Centre. Partenaire historique de Sage, la société est mainteneur agréé de HP, Lexmark, Fujitsu, Brother et Terra Computer. Elle relaye également l’offre de Dell et est très proche de Microsoft, dont elle promeut les offres serveur et l’offre hébergée Office 365.

La cessation de paiement d’Ammi.DSI intervient dans un contexte de recrudescence des défaillances IT et de pression accrue sur les encours. Les derniers mois ont été particulièrement mortifères avec les procédures collectives d’Infolution, Surcouf, Computerland… Et l’inquiétude grandit dans le réseau de distribution face à l’atonie de l’activité. Si celle-ci a toujours tendance à décliner en période pré-électorale, d’habitude les affaires reprennent après. Cette fois-ci, beaucoup s’accordent à dire que ce n’est pas le cas.

 

Lors d’un récent entretien, Romain Boldi, responsable du pôle études statistiques et économique de la Coface, nous confiait craindre une recrudescence des défaillances de grosses sociétés dans les mois à venir.