Une progression continue, de nombreux recrutements prévus cette année : la crise semble épargner la société de services. Pour en savoir plus nous avons interrogé Pierre de Rauglaudre, directeur associé.
Channelnews : Une ouverture d’agence, des embauches. Cela ne va pas trop mal pour Acial !
Pierre de Rauglaudre : Les services informatiques se portaient bien jusqu’à récemment. Aujourd’hui les choses ne sont plus tout à fait les mêmes. Pour ce qui nous concerne, cela va plutôt bien. Nous ne régressons pas. L’exercice qui se termine fin juin, sera même en légère progression de 20%. Cela dit, nous avons connu ces 5 dernières années, des croissances d’environ 70%.
Cette croissance de 20% comment la justifier-vous ?
Pierre de Rauglaudre : Nous sommes dans une petite niche. Notre activité tourne autour de la qualification et des tests informatiques. Nous sommes un peu le bureau Veritas de l’informatique. Nous mettons notre tampon sur le système d’information pour dire « OK, vous pouvez y aller ».
C’est actuellement quelque chose de très demandé. Il est possible que les grands comptes qui ont stoppé leur grands projets ont encore un peu de budget pour voir si ce qui est en place fonctionne correctement.
Pourquoi avoir ouvert une agence à Nantes ?
Pierre de Rauglaudre : Acial existe depuis 11 ans, principalement en région parisienne. Depuis quelques années, nous développons notre activité sur Nantes et la région. Nous avons quelques clients dans le domaine du tertiaire : des grandes banques sur Nantes et Angers, des assurances à Niort. C’est pourquoi nous avons une équipe informatique et de maîtrise d’ouvrage sur place. De fil en aiguille nous avons décidé d’ouvrir une filiale. Celle-ci occupe une vingtaine de personnes et compte quelques clients tels que Voyages SNCF.com, la MACIF, la MAAF… Les commandes sont faites au niveau national, mais le service est assuré localement.
Nous avons également choisi Nantes pour monter une plate-forme de services de qualification avec sa méthodologie, ses équipes, ses outils, afin d’offrir des services mutualisés. C’est, comme on dit, du « nearshoring ». Cette plate-forme permet actuellement d’offrir de l’assurance qualité à un client parisien.
Pourquoi Nantes plutôt que la région parisienne ?
Pierre de Rauglaudre : Il y a une différence de charges, notamment salariales. D’autre part, c’est une région attractive. Nous avons des salariés qui, la trentaine arrivant et la famille grandissant, demandent à aller à l’Ouest.
Vous aller recruter cette année l’équivalent de 25% de votre effectif. C’est plutôt exceptionnel.
Pierre de Rauglaudre : L’année dernière, nous avons signé 48 nouveaux contrats d’emploi. C’est énorme eu égard à notre taille. Nous avons pour objectif pour 2009 de recruter entre 35 et 50 personnes, en dehors des stagiaires de fin d’étude qui restent généralement chez nous. A ce jour, nous avons 15 nouveaux contrats. Le chiffre de 35 sera donc probablement dépassé. Nous sommes dans un secteur qui recrute.
Chez Acial, nous n’avons d’ailleurs qu’un seul intercontrat, ce qui est bien pour une entreprise de 120 personnes. Et encore ! Cet ingénieur va démarrer sur une affaire dans les mois qui viennent.
La situation est donc saine en ce moment, bien que nous soyons vigilants sur les soubresauts du marché. Nous n’excluons d’ailleurs pas tout à fait un ralentissement. Il peut se passer des choses au deuxième trimestre. Nous prévoyons cependant une croissance de 40% sur notre année fiscale 2009-2010. Nous restons très optimistes.