C’est ce qui ressort d’une étude de GfK Retail and Technology France. L’institut se veut toutefois rassurant : le PC a encore de beaux jours devant lui. A condition toutefois que le produit évolue avec son temps.

 

En 2011, le desktop n’a représenté que 19% des ventes de PC sur le marché français (15% de STD et 4% d’A10), contre 72% en 2002. C’est ce que nous apprend une étude GfK présentée à l’occasion d’une table ronde sur la mobilité organisée par AMD. Sur les PC vendus, 33% étaient des notebooks 15-16 pouces, 23% des notebooks 17 pouces, environ 7% des notebooks 0-10 pouces et 19% des netbooks.

L’année 2011 fut également marquée par une nouvelle baisse des prix. Ainsi, le prix moyen d’un PC était de 504 euros, contre 542 euros en 2010 et 1.318 euros en 2002. Avec un tarif moyen de 493 euros, la plus fort baisse constatée a été celle des notebooks 15-16 pouces. En 2010, ces derniers coûtaient 554 euros, et en 2002 revenaient à… 2.246 euros.

GfK s’est aussi intéressé aux usages des différents portables. Le meilleur compromis entre portabilité et confort d’usage est, selon l’institut, proposé par le segment des 15-16 pouces, dont le prix est par ailleurs plus en phase avec les attentes du public. Quant au 17 pouces, il serait le plus apte à remplacer un desktop et offre des usages multimédia accrus. Enfin, le netbook est plutôt considéré comme un équipement additionnel.


La tablette ne tue pas le PC

Avant le prix et le design, les caractéristiques techniques restent le critère le plus segmentant. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée auprès des consommateurs par GfK en décembre dernier. Celle-ci permet par ailleurs de tordre le cou à une légende : il n’existe pas d’antagonisme entre les ventes de PC et les tablettes, chacun de ces appareils ayant sa place au sein des foyers français. Mieux encore, un nouvel ordinateur portable reste le 2ème produit technique qui fait le plus rêver les Français. C’est du moins ce qu’ils disent…

Et les ultraportables ? Bridé sur le plan technologique jusqu’en 2011, le segment 0-10 pouces n’a souvent progressé que par la baisse de prix. Depuis 2010, il plafonne en termes de volumes. Stagnation également pour les 13-14 pouces « du fait d’un prix moyen élevé qui le cantonne à une cible de technophiles et CSP+ et d’un discours marketing, progressivement orienté vers l’usage, encore en phase de transition », précise GfK.

Seul le segment 11-12 pouces progresse car proposant une meilleure qualité que le 10 pouces, tout en restant compatible en termes de prix avec un équipement complémentaire.

Bref, le PC n’est pas mort. « L’offre PC doit simplement évoluer avec son temps pour continuer à être pertinente vis-à-vis de la demande », estime Anselme Laubier, IT Business Group Manager – IT Hardware chez GfK. L’ordinateur personnel devra selon lui composer avec l’explosion des smartphones et tablettes, qui ont ouvert de nouveaux usages.