La direction de Dell France vient d’annoncer aux salariés qu’un plan social était en préparation pour se conformer aux objectifs de réduction des coûts du groupe. Les effectifs commerciaux sont les plus menacés.

 

La France, comme les autres filiales européennes, est sommée par Dell Corp. de contribuer à l’effort de réduction des coûts du groupe. C’est ce que vient d’annoncer la direction aux salariés au cours d’une réunion qui s’est tenue lundi 6 avril à 17h00. Un effort qui devrait se traduire dans les prochaines semaines par une diminution 16% à 30% de l’effectif, si l’on se réfère aux chiffres déjà annoncés en Espagne, en Grande Bretagne ou dans les pays nordiques.

 

Une procédure de consultation du comité d’entreprise pour un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) vient d’être lancée à cet effet. Le nombre de suppressions de postes n’a pas encore définitif mais, compte tenu de l’effectif actuel de Dell France (un peu moins de 1350 personnes selon nos informations en incluant l’effectif d’Asap Software racheté à l’été 2007), c’est au bas mot 170 à 300 emplois qui sont menacés. A priori, ce sont les fonctions commerciales, marketing et finances qui devraient être les plus touchées.

 

Une restructuration déjà bien entamée

 

A la CGT Dell, on se dit convaincu que cette restructuration est plus dictée par des motifs financiers que des motifs économiques. « Nos dirigeants n’ont qu’une idée en tête : maintenir un niveau élevé de revenu par action, explique un représentant syndical. Le résultat, c’est que ce sont les salariés qui vont supporter une fois de plus mauvais choix du passés, notamment la délocalisation du centre d’appels à Casablanca ou, plus récemment, le basculement vers l’indirect. »

 

De fait, le processus de restructuration ne date pas d’aujourd’hui chez Dell. La CGT déplore ainsi près de 160 suppressions de postes sur le seul site de Montpellier au cours de l’année 2008. L’effectif officiel n’y serait plus que de 860 salariés contre plus de 1000 il y a 18 mois. Et le site de Saint-Denis (93) en a semble-t-il aussi fait les frais, à commencer par Thierry Labbé, vice président et directeur général de de Dell Europe EMEA et de Dell France, parti fin février. Mais tout se serait fait dans la discrétion, dans le cadre de départs négociés ou de licenciements individuels.