La CGT IBM avait déposé un recours auprès du TGI de Nanterre visant à annuler le PSE du constructeur qui entendait supprimer 689 emplois en 2013. Par un jugement du 23 janvier, le tribunal a rejeté la demande du syndicat, considérant les arguments de ce dernier infondés.
La CGT estimait notamment que la direction d’IBM n’avait pas de justification économique valable pour lancer le plan social. Elle considérait par ailleurs insuffisantes les mesures de reclassement interne et le plan de formation.
» Un PSE a-t-il pour finalité d’éviter les suppressions d’emplois ou au contraire de les faciliter ? « , s’interroge la CGT qui estime que l’entreprise est un » job killer » qui » nuit gravement à l’économie nationale « . Le syndicat explique qu’il entend bien poursuivre la lutte.
Pourtant, comme nous le rapportions dans nos colonnes le 18 octobre dernier, les salariés avaient été nombreux à répondre favorablement au plan de départs volontaires. L’entreprise, qui avait renoncé aux départs contraints, avait reçu 950 candidatures pour les 689 suppressions de postes. Elle s’était engagée à trouver des solutions de reclassement pour les collaborateurs de la division Services – la seule à manquer de volontaires – dont le poste était supprimé.
Un accord en ce sens avait été trouvé avec les autres syndicats, majoritaires, qui s’étaient désolidarisés de l’action de la CGT. Une pétition avait par ailleurs été lancée par des salariés demandant à la centrale syndicale de retirer sa plainte.
Le succès du PSE ne signe toutefois pas la fin des licenciements à la filiale française. Lors d’un CCE extraordinaire en mai dernier, celle-ci avait confirmé la suppression de plus de 1.200 emplois avant la fin de l’année 2014. Un nouveau plan prévoyant le départ de 400 collaborateurs est en préparation. Il pourrait être suivi d’une nouvelle vague de licenciements au cours du second semestre. » En quinze ans, 24.500 emplois ont été supprimés, il n’en reste plus à ce jour que 7.800 « , constate la CGT qui précise qu’elle va faire appel de la décision » dans l’intérêt commun des salariés d’iBM et de la lutte nationale contre le chômage « .