L’opérateur télécoms se mue en agrégateur de solutions avec le cloud pro, une offre de services applicatifs pour les petites entreprises, qui réunit sur une même plate-forme Cegid, EBP, Xamance… et bientôt Microsoft.

 

Orange a dévoilé ce jour un portail de services applicatifs à destination des petites entreprises (0 à 50 salariés) bâti sur les offres d’éditeurs tiers. Baptisé « le cloud pro », ce portail réunit les offres de huit partenaires parmi lesquels Cegid (facturation) ; EBP (comptabilité) ; Xamance (archivage) ; Arkadin (conférence audio et Web) ; mailpro (e-mailing) et Nordnet (création site e-commerce), qui est soit-dit en passant une filiale d’Orange…

Ces services applicatifs, pour l’instant réservés aux clients Orange Internet (ils sont 1,3 million), sont proposés à la carte, sous forme de souscription mensuelle, sans engagement, à des prix variant entre 5,90 HT et 29 € HT par mois (par utilisateur ou par compte) selon les offres. Ils sont accessibles via une plate-forme unique, un identifiant unique et donnent lieu à une facturation unique. C’est Orange qui assure le support technique de niveau 1.

D’autres services viendront s’agréger sur ce portail dès la rentrée, dont la suite bureautique Microsoft Office 2010, la suite de gestion de média sociaux Seesmic ou la solution de partage de documents SugarSync. Orange prévoit également d’ajouter une gestion de la relaton clients, des outils de mobilité et enrichira son portail en fonction des attentes exprimées par ses clients, élevés a rang de co-constructeurs de l’offre.

Orange lance au passage un appel à candidatures à l’adresse des éditeurs d’applications Saas. Mais il précise qu’il restera sélectif dans ses choix, n’ayant pas vocation à devenir un énième app Store. Il explique vouloir s’en tenir à un nombre limité d’applications provenant des acteurs de référence du marché.

Reste pas mal de questions plus ou moins éludées lors de la conférence de presse organisée pour l’occasion. Notamment, selon quelles modalités s’opére le partage de valeur avec les éditeurs ? Orange laisse entendre que cet aspect a été négocié au cas par cas avec les intéressés mais n’en dit pas plus. Sur ce point, il est intéressant de souligner que s’il s’engage sur la qualité de service, Orange ne semble pas héberger lui-même les applicatifs.

À la question de savoir si les ventes indirectes vont être impliquées dans la commercialisation de cette offre, Orange répond par l’affirmative mais reste vague, notamment sur les rémunérations et leur rôle exact. « Les partenaires commerciaux ont leur place et sont dans les starting blocks », indique-t-on. Enfin, pas d’information non plus sur le potentiel de l’offre ou du moins les objectifs que s’est assigné Orange. Les éditeurs semblent en tout cas y croire très fort.