ZTE devrait licencier 5% de ses forces de travail, soit environ 3.000 emplois dans le monde annonce Reuters qui s’appuie sur les déclarations sous couvert d’anonymat de responsables du constructeur. Six cent des postes supprimés, essentiellement en Chine, concerneraient la division qui produit des smartphones.

Les mauvais résultats de la division motiveraient cette décision. Ses ventes ont en effet chuté de 36% en 2016. Et les choses ne devraient pas s’arranger de sitôt, le constructeur ayant au dessus de lui une véritable épée de Damoclès.  Il a en effet signé un accord de distribution en Iran, pays faisant l’objet d’un embargo de la part des Etats-Unis. Le département du commerce américain a réagi en annonçant qu(il empêchait désormais les entreprises US de commercer avec le constructeur. Qualcomm, Intel et Microsoft ne pourront ainsi plus lui fournir leurs solutions. La décision a été reportée maintes fois, la dernière fois au 27 février. ZTE risque ainsi de perdre sa position de quatrième vendeur de smartphones outre-Atlantique avec 10% du marché.

Pour ne rien arranger, le décollage plus lent que prévu de la 5G et la baisse de la demande en 4G porte ombrage à son activité d’équipementier télécoms. « C’est la crise la plus importante des 31 ans d’existence de ZTE », a expliqué son CEO, Zhao Xianming, à ses salariés à l’occasion de ses voeux de nouvel an.

Le fabricant chinois a fait savoir qu’il allait ses recentrer sur ses coeurs de métier. Les activités ayant « un rendement trop faible seront arrêtées, suspendues, fusionnées ou reconfigurées » a-t-il ajouté.

Précisons que ZTE a présenté au CES de Las Vegas pas moins de trois nouveaux smartphones : les Hawkeye, Blade V8 et Blade V8 Pro, une phablette orientée photographie. La gamme des smartphones est donc loin d’être déjà morte.