En présentant les résultats de son premier trimestre 2017 décalé, Oracle a déçu les investisseurs. Ceux-ci s’attendaient à des revenus de 8,7 milliards de dollars et à un bénéfice non-GAAP de 58 cents. C’est finalement un chiffre d’affaires de 8,6 milliards de dollars et un BPA non-GAAP de 55 cents qui ont été enregistrés. Le bénéfice net GAAP s’établit quant à lui à 1,8 milliard de dollars soit 44 cents par action.
Sans être flamboyants ces résultats marquent cependant une progression par rapport au premier trimestre 2016. Le chiffre d’affaires s’améliore de 2% et le bénéfice net GAAP progresse d’un peu moins de 5%.
Cette légère progression est à mettre au crédit du cloud dont le chiffre d’affaires grimpe de 59% à 969 millions de dollars, grâce essentiellement au SaaS et au PaaS dont les résultats cumulés bondissent de 77%. Les revenus issus de l’IaaS sont quant à eux en hausse de 10%. Dans le communiqué de la société, le co-CEO Mark Hurd commente les résultats du cloud avec sa « modestie » habituelle. « Cette année nous sommes sur la bonne voie pour dégager plus de 2 milliards de dollars de revenus récurrents annuels provenant du SaaS et du PaaS. Nous pensons que ce sera la seconde année qu’Oracle va vendre plus de SaaS et de PaaS que n’importe quel fournisseur de services cloud. Rien qu’au premier trimestre, nous avons ajouté 750 nouveaux clients SaaS parmi lesquels 344 nouveaux clients SaaS Fusion ERP. Cela représente plus de clients ERP que ce que Workday a vendu depuis l’existence de la société. »
En revanche, les ventes de nouvelles licences logicielles ont chuté de 11% à 1,03 milliard de dollars. Si l’on y ajoute les 2% de croissance générés par les mises à jour et la maintenance (4,8 milliards de dollars) on arrive à un chiffre d’affaires « logiciels on-premise » stable de 5,82 milliards de dollars. Moins brillants encore, pour ne pas dire catastrophiques, sont les revenus générés par les ventes de matériels qui chutent de 18% à 462 millions de dollars.
Pour le trimestre en cours l’éditeur table sur un bénéfice par action non-GAAP compris entre 62 et 69 cents à taux de change constants.
Comme on l’a vu la croissance de l’IaaS est, comparativement à celle du SaaS et du PaaS, relativement modeste. les choses devraient changer si l’on en croit Larry Ellison, qui a en point de mire Amazon.
« La semaine prochaine, à Oracle OpenWorld, nous allons introduire la deuxième génération de notre Infrastructure as a Service. Notre IaaS génération 2 offrira deux fois plus de puissance de calcul, le double de mémoire, quatre fois plus de stockage et dix fois plus d’entrées/sorties, le tout pour un prix 20% plus bas que celui d’Amazon Web Services », promet dans le communiqué le fondateur, président et directeur technique d’Oracle. « L’IaaS représente pour Oracle une nouvelle et énorme opportunité d’atteindre le niveau de croissance de nos activités SaaS et PaaS. »