Le fondateur de Sigfox, Ludovic Le Moan a une angoisse quotidienne : celle de voir son entreprise rachetée. C’est ce qu’il a expliqué lors d’une matinale organisée à la Fédération nationale des travaux publics le 25 janvier dernier, rapporte La Tribune. Il est vrai qu’au fil des levées de fonds – 280 millions d’euros depuis le lancement de l’opérateur en 2010 –  il a vu sa participation au capital se réduire comme une peau de chagrin.

Aujourd’hui, Sigfox compte 28 actionnaires, parmi lesquels des industriels comme GDF Suez, Air Liquide, Total ou Eutelsat, des opérateurs comme Telefónica, SK Telecom et NTT Docomo Ventures, mais aussi des investisseurs comme Khazanah Nasional Berhad, le fonds d’investissement stratégique du gouvernement malaisien, et le hedge fund Elliott Management, célèbre pour faire pression sur les entreprises dans lesquelles il investit afin d’amplifier son retour sur investissement.

L’homme d’affaires de Labège, qui a refusé récemment une offre d’achat de 1 milliard d’euros, estime qu’il ne pourrait pas faire barrage à une offre sensiblement supérieure. « Si demain quelqu’un proposait 2 ou 3 milliards, dans l’état actuel du capital de Sigfox, je pense que l’entreprise serait vendue », a-t-il déclaré.

A en croire nos confrères, la direction de la société envisage de restructurer son capital en privilégiant les participations d’industriels intéressés par sa solution plutôt que des financiers purs et durs. Reste à voir comment il pourrait déloger ces derniers.