Les premiers Trophées européens d’Eurocloud qui ont eu lieu mi-décembre, ont contribué à mettre en lumière la technologie de cette jeune pousse française spécialisée dans le BPM SaaS.


Quasiment inconnu de l’écosystème IT jusque là, le jeune éditeur français RunMyProcess vient de se constituer un solide capital de notoriété en emportant à la surprise générale le Trophée du meilleur service cloud européen décerné par l’association professionnelle Eurocloud. Une récompense remise le 12 décembre à l’occasion d’une soirée organisée à Paris par Eurocloud France qui réunissait 200 représentants de quelque 130 sociétés en provenance de 9 pays européens.

Créée en 2007, RunMyProcess est encore de taille modeste avec ses quatorze salariés et ses quelques centaines de milliers d’euros de revenus. Mais sa technologie s’annonce prometteuse. La société édite une plate-forme en ligne (PaaS) de gestion des processus d’entreprise (BPM) qui entend faire le lien entre le système d’information interne des entreprises (notamment les ERP) et leurs applications SaaS (notamment les outils collaboratifs). Une plate-forme qui s’appuie sur une bibliothèque de 1300 connecteurs en constante évolution. Un positionnement original qui contribue à faire de l’offre RunMyProcess la deuxième ou troisième solution Saas qu’adoptent les entreprises.

Plébicitée par ses pairs, sa technologie l’est aussi par le marché. Dopé par une première levée de fonds bouclée au cours de l’année 2010 qui lui a rapporté 1,7 M€, l’éditeur est parvenu à tripler le nombre de ses clients au cours des douze derniers mois. Des clients répartis dans le monde entier grâce à la mise en place d’un réseau d’une quarantaine d’intégrateurs qui relayent localement son offre. En France, RunMyProcess a formalisé des partenariats avec une bonne demi-douzaine d’intégrateurs, dont Revevol, gPartner et GoWizYou.

L’année 2011 a également été marquée par plusieurs évolutions majeures de son offre : l’intégration d’une base de données cloud native (MongoDB) ; la mise en œuvre d’un connecteur (Secure Enterprise connector) automatisant la connexion de son Paas avec les bases de données internes des entreprises et l’amélioration de la gestion du cycle de vie de ses workflows applicatifs. Autant de points différenciants par rapport à Cordys, son principal concurrent, estime son pdg Matthieu Hug.

Forte ses premiers succès, la société table sur une année 2012 au moins aussi fructueuse que 2011. Elle devrait notamment bénéficier de la consolidation de son réseau de distribution (notamment aux USA où ses ventes décollent depuis six mois) et de nouveaux développements en cours. Elle prépare ainsi des packs applicatifs pré-configurés susceptibles d’améliorer la pertinence de sa technologie pour les entreprises de moins de 500 personnes (son cœur de cible étant plutôt les entreprises de 500 à 5.000). En gestation avancée également : une offre qui permettra de déployer en quelques clics ses applications sur tablettes (incorporant en particulier des notions de gestion offline des données et de gestion des synchronisations).