La paralysie du trafic aérien causée par le nuage de cendres volcanique n’a pas eu de conséquences sur les approvisionnements IT. En revanche, la demande de solutions de collaboration en ligne en bénéficie.
Alors que le trafic aérien reprend progressivement en France depuis ce mardi 20 avril au grand soulagement des 200.000 ressortissants nationaux bloqués depuis cinq jours partout dans le monde, le nuage de cendres du volcan islandais Eyjafjöll a-t-il eu des conséquences sur le business IT en France ? Non répondent les grossistes, pourtant en première ligne en raison de la politique du « juste à temps » qui règne partout dans le secteur logistique. Certes, les stocks ont fondu au cours des dernières années mais la plupart des grandes marques financent des stocks tampon équivalent à au moins trois semaines de ventes, témoigne René-Luc Caillaud, pdg d’ETC.
Sans compter que les approvisionnements se font de plus en plus par bateau. Même HP s’y est mis depuis février dernier pour la plus grande part de ses postes de travail professionnels. Le prix à payer pour gagner quelques euros e marge supplémentaire sur chaque PC. Néanmoins, les perturbations ont semble-t-il eu des conséquences (positives) immédiates sur l’activité des fournisseurs de solutions de collaboration en ligne. Dans un communiqué daté du 20 avril, Citrix annonce que l’utilisation de sa solution GotoMeeting, qui permet d’organiser des réunions en ligne, a doublé en Europe depuis une semaine.
De leur côté, de grandes SSII interrogées par nos confrères du MagIT, telles Capgemini, Ineum, Infosys ou Wipro, déclarent recourir à la vidéo-conférence, pour compenser les déplacements annulés. Seuls les projets en phase d’amorçage nécessitant des déplacements sur les sites clients pourraient être affectés, souligne Jean-Yves Grisi, fondateur de la société spécialisée dans les développements offshore Karoo, cité par MagIT.
Reste qu’aux dernières nouvelles, un nouveau nuage de cendres volcaniques empêche un retour à la normale du trafic européen. La crise n’est peut-être pas terminée.