Avec 204 candidats pour 102 suppressions de postes, le dernier PSE d’Oracle connaît un véritable succès. Et pose problème aux syndicats qui négocient avec la direction des départs complémentaires.

Le moins que l’on puisse dire est que le plan social mis en place à la rentrée chez Oracle et qui prévoit le départ de 102 personnes (dans un premier temps mais 144 à terme) rencontre le succès. On peut même, sans exagérer, parler d’un véritable de raz-de-marée. « Clairement, il y a un sur-volontariat de 100% par rapport au nombre de postes supprimés », constate Franck Pramotton, délégué CFDT chez l’éditeur.

Cet afflux devrait permettre d’atteindre les objectifs prévus par la direction pour les catégories impactées, notamment le personnel administratif et financier. Le syndicaliste constate cependant qu’une bonne partie des candidatures provient de métiers non concernés par les suppressions d’emplois telles que les commerciaux et les consultants.

« Les explications sont multiples et cachent des réalités différentes. Cependant la première raison est purement opportuniste. Le marché de l’emploi est reparti et les gens souhaitent prendre un poste ailleurs en profitant des indemnités financières. On constate d’ailleurs que les démissions se sont quasiment arrêtées depuis le mois de septembre alors que dans les autres sociétés ce n’est pas le cas. Il y a aussi les gens qui profitent de l’occasion pour changer d’orientation professionnelle, pour suivre des formations lourdes », explique Franck Pramotton.

Ce dernier attribue également le succès du plan social au climat régnant dans l’entreprise. « Il est difficile de vivre chez un éditeur qui fait des acquisitions importantes et remet toujours en question la vie des salariés. Et qui par ailleurs est toujours en phase de gel des salaires. Ce que l’on espère bien faire sauter cette année. »

 

Les syndicats vont à présent discuter avec la direction d’un volume de départs complémentaires. Ces derniers ne devraient pas être très nombreux. « Nous n’attendons pas que la direction se montre particulièrement réceptive à « payer » des départs qu’elle n’a pas prévu. Le départ avec les conditions du PSE n’est malheureusement pas un droit », rappelle la CFDT sur son blog.