Depuis le début du mois de septembre, les quelque 1.600 salariés de l’intégrateur réseau sont en chômage partiel quatre demi-journées par mois. Un cabinet d’audit prépare un plan d’économies.


Confronté à une baisse d’activité Nextiraone a pris des mesures de chômage partiel s’appliquant à la quasi-totalité de ses quelque 1.400 salariés (hors filiales). Depuis le mois de septembre, et ce pour une durée de six mois renouvelable, ceux-ci chôment les vendredi après-midi. Une mesure qui épargne quelques dizaines d’entre eux assurant des missions de continuité de service. C’est l’Etat qui prend en charge une partie du coût de cette mesure via une aide spécifique. En vertu de l’accord négocié avec les partenaires sociaux, il n’y aucun impact sur les salaires*.

En parallèle, l’entreprise a missionné un cabinet d’audit chargé d’élaborer un plan d’économies. Ses conclusions devraient être connues dans le courant du quatrième trimestre. Ces mesures font craindre aux salariés d’importantes conséquences sur l’emploi à terme. « Après des exercices 2011 et 2012 marqués par une forte baisse des activités services et des prises de commandes, l’activité a continué à se dégrader au premier semestre », explique un IRP, en précisant que les résultats du premier semestre n’ont pas encore été dévoilés.

Pour l’année 2012, Nextiraone France a publié un chiffre d’affaires de 274 M€ en recul de 8% par rapport à 2010 (dernier connu, les comptes de l’exercice 2011 n’étant pas accessibles sur societe.com). Le résultat d’exploitation était de -4 M€ (et non pas +1 M€ comme le prétendait un IRP en mai dernier). C’est mieux que les -25 M€ de 2010 mais cela reste toujours négatif. Parmi les causes de cette dégradation de l’activité : le décollage insuffisant des activités à valeur ajoutée, notamment datacenter, qui devaient compenser l’érosion naturelle des activités téléphonie, selon un IRP.

Mise à jour du 9 octobre : Philippe Hedde, PDG de Nextiraone France, que nous avons eu au téléphone aujourd’hui, nous précise que cette mesure d’activité partielle a vocation à rester temporaire et a permis d’éviter de mettre en place un plan de départ massif alors que l’activité connaît effectivement un trou d’air. Il précise également que l’activité datacenter a doublé ses revenus d’août 2012 à août 2013 et que d’une manière générale, les activités à valeur ajoutée (datacenter, WAN sur mesure, opérateur, sécurité et contact centers) représentent désormais 35% du revenu global de Nextiraone France.

*contrairement à ce que laissait penser la phrase « les salariés sont indemnisés à 70% de leur rémunération brute » publiée dans la version initiale de cet article.