Après plus 42 M€ de pertes cumulées sur les exercices 2009, 2010 et 2011, Nextiraone France semble avoir renoué avec une exploitation positive en 2012. Le résultat d’exploitation serait légèrement supérieur 1 M€, selon une source IRP.

 

Une gageure, sachant que la société a frôlé la cessation de paiements en octobre 2010. Elle n’a dû son salut à l’époque qu’à un prêt de l’Etat et à un report de paiement d’une partie de ses charges sociales. La vente de la filiale Suisse en 2011 pour 30 M€, des effacements de dette négociés avec les créanciers et d’importantes réductions d’effectifs (notamment en Allemagne), ont permis au groupe de faire face à ses échéances jusqu’à maintenant.

En France, le chiffre d’affaires a été tiré par l’essor des projets informatiques, notamment autour des datacenters, du Cloud, mais également du Wan, qui compensent le déclin des activités traditionnelles de téléphonie. Celles-ci représenteraient désormais moins de 50% des facturations.

Les départs naturels restent significatifs sachant que près de 30% de l’effectif a plus de 55 ans. Mais ils sont partiellement compensés par la politique d’embauches d’apprentis mise en place en 2011 (ils sont environ 150), qui permet de renouveler les compétences. Du coup, l’effectif a peu varié depuis 2008, année suivant le plan social qui avait conduit au départ de 300 personnes. Il se situe actuellement entre 1.600 et 1.700 personnes contre 2.100 à l’époque.

Le redressement de la filiale française serait donc bien engagé. Une bonne nouvelle pour les actionnaires, qui chercheraient toujours à s’en défaire. Examiné par la plupart des concurrents, le dossier n’aurait pour l’instant reçu aucune offre. Aux dernières nouvelles, le pacte d’actionnaires aurait été renouvelé pour deux ans, jusqu’en mars 2015, le temps probablement de mener à bien cette cession. Contactée pour commenter ces informations, la direction n’a pas pu se rendre immédiatement disponible.