Quel est l’impact du cloud sur les prestataires IT ? C’est ce qu’a cherché à déterminer le cabinet d’études IDC France à l’instigation d’Orange via une enquête réalisée fin mars-début avril auprès d’un échantillon de 167 entreprises IT de plus de 10 salariés (représentant plus de 1,5 Md€ de CA cumulé) composé pour moitié d’éditeurs (52%) et pour l’autre de VARs, SSII et grossistes (48%).

 

Premier enseignement de cette étude : le cloud n’est pas perçu comme le nouvel usage informatique ayant le plus d’impact sur l’évolution des prestations et solutions qu’ils proposent à leurs clients. Il n’apparaît qu’en sixième position (avec seulement 62% des répondants le jugeant « moyennement important » ou « très important ») derrière la mobilité (78%), le collaboratif (76%), les communications unifiées (69%), la spécialisation par secteurs d’activité (67%) et la multiplication des plate-formes d’accès à l’information (65%).

 

Autre enseignement important, 61% des répondants sont convaincus que le cloud représente une opportunité de croissance de leurs revenus à long terme (plus de 36 mois). A contrario, ils sont 24% qui pensent que cela n’aura pas d’impact, 12% qui s’attendent à un transfert de revenus d’une activité existante et 3% qui anticipent une perte de revenus. En revanche, les répondants sont beaucoup moins convaincus d’un impact à court terme (moins de 36 mois). Ils ne sont que 30% à s’attendre à un impact positif sur leurs revenus, 42% à ne rien attendre, 25% à parier sur un transfert de revenus et 3% à anticiper un impact négatif.

 

Tous les acteurs ne seront pas impactés de la même manière. Pour 29% des répondants, les éditeurs sont les principaux acteurs de l’évolution vers le cloud, et pour 19% ce sont les hébergeurs. Ils ne sont que 6% à penser que cela puisse être les revendeurs (15% pour les opérateurs télécoms et 14% pour les SSII).

 

Les principaux freins que les répondants s’attendent à rencontrer ans l’évolution de leur modèle économique pour intégrer le cloud sont (par ordre décroissant) : le manque de visibilité sur le potentiel marché (38%), le manque de compétences et le besoin de réorganisation de l’entreprise (26%), aucun (23%), le manque de normes et de standards reconnus (17%)… Pour aller vers le cloud, les prestataires IT travailleront donc en priorité sur la gestion des compétences (et le redéploiement de leurs activités) en déduit IDC.