L’intégrateur parisien devrait atteindre les 40 M€ de chiffre d’affaires sur son exercice fiscal 2013, en croissance de 50% par rapport à l’année dernière, son plus bas niveau d’activité depuis 2005.

À un mois de la clôture de son quatorzième exercice fiscal, Infidis est d’ores et déjà assuré d’atteindre les 40 M€ de chiffre d’affaires, soit une croissance de 50% par rapport à l’exercice précédent. La satisfaction est d’autant plus grande pour son PDG Hervé Abraham, que sa société retrouve quasiment son niveau d’activité de 2008 (43 M€), sa meilleure année.

Pour autant, le visage de la société a beaucoup évolué depuis. À l’époque, l’environnement Sun Microsystems représentait la moitié de ses facturations. Aujourd’hui, son activité Oracle Hardware ne pèse plus que 4 M€. Un écroulement qu’il a bien fallu compenser. En l’occurrence, c’est HP qui a su le mieux en profiter, le fournisseur devenant au fil du temps son principal partenaire.

La connivence entre les deux sociétés transparaît d’ailleurs dans le niveau de certification d’Infidis, qui fait partie de la petite dizaine de partenaires français accrédités « Converged infrastructure » HP, jouant à ce titre dans la même cour que des Computacenter, des SCC ou des APX.

Mais ce n’est pas la seule corde à son arc. Infidis est également « Premier » Cisco et IBM, « Gold » Oracle et Netapp, « Enterprise Solution Provider » VMware… Des niveaux d’accréditation élevés sur les principales marques du marché, qui lui ont été précieux pour relancer l’activité et rester profitable (entre 1 et 2% de rentabilité nette attendue cette année). Car, contrairement à ses confères, qui développent à marche forcée leurs services pour arrondir leur marge d’exploitation, Infidis reste concentré à 97% sur le négoce d’infrastructures et de logiciels. Ce qui explique la taille resserrée de son effectif : une trentaine de personnes.

C’est donc avant tout grâce aux compétences en design d’infrastructures de ses consultants avant-vente que la société continue de faire la différence sur sa base installée (à 50% composée de grands comptes du CAC 40) et qu’elle parvient à conquérir de nouveaux clients, insiste Hervé Abraham. Des nouveaux clients qui expliquent pour une bonne part la croissance enregistrée cette année et qui lui permettent de démarrer l’exercice 2014 avec un carnet de commande supérieur à 6 M€.