Deux semaines après le rachat du pôle RMS d’Ares, Christian Briolat, directeur délégué d’Ineo Com détaille pour Channelnews.fr les modalités de l’intégration et les objectifs poursuivis par son groupe.

 

Il y a deux semaines, le spécialiste des communications d’entreprises Ineo Com, délégation de l’électricien Ineo (2 Md€ de CA, 14 000 personnes), annonçait le rachat du pôle RMS (Réseaux Mobilité & Sécurité) d’Ares. Cette transaction lui permet de porter son effectif à 900 collaborateurs répartis sur trente-cinq implantations. Christian Briolat, directeur délégué de la Branche Convergence & Services du groupe Ineo a accepté de répondre aux questions de Channelnews.fr.

Channelnews.fr : Pourquoi avoir racheté le pôle RMS d’Ares ?


Christian Briolat : Ce rachat nous permet de renforcer notre activité réseaux, qui était encore modeste jusque là. Les réseaux devraient ainsi passer de 10% à environ 30% de nos revenus. Leur part va s’équilibrer avec la téléphonie et l’infogérance, qui pèsent respectivement 30 et 27% des revenus du nouvel ensemble. Au passage, ce rachat va contribuer à renforcer notre business avec nos trois principaux partenaires, à savoir Alcatel, Aastra et surtout Cisco, dont le poids sera désormais comparable à celui des deux premiers. Une telle opération de croissance externe était inscrite dans notre plan stratégique depuis plusieurs mois. La vente du pôle RMS d’Ares est donc arrivée à point nommé.

Avez-vous repris tout l’effectif du pôle RMS d’Ares et quelles sont les modalités de l’intégration des collaborateurs concernés ?


Christian Briolat : Nous avons repris l’ensemble des salariés d’Ares RMS à l’exception des personnels administratifs. Cela représente une centaine de personnes, dont les trois quarts sont basés en Ile-de-France. Les personnes travaillant en régions vont rejoindre progressivement nos implantations régionales existantes, l’essentiel des effectifs se situant à Lyon et à Toulouse. Quant aux soixante-treize collaborateurs de la région parisienne, ils resteront dans leurs locaux d’Issy-les-Moulineaux, le temps de leur trouver de nouveaux locaux. Ils restent sous la responsabilité de François Niclause, qui manageait jusqu’à présent le pôle RMS et en qui nous avons toute confiance.

Prévoyez-vous des licenciements ?


Christian Briolat : Non, notre intention est de garder tout le monde. Les activités rachetées sont complémentaires des nôtres. Certes, nous avons des clients en communs, ce qui aboutira probablement à terme à des ajustements d’organisation, notamment au niveau commercial. Mais nous n’avons pas à déplorer de doublons, les comptes que nous avons en commun ayant en général référencé Ineo Com uniquement sur la partie téléphonie.

Concrètement, avez-vous commencé le processus d’intégration ?


Christian Briolat : Oui, il a démarré dès la vente signée il y a deux semaines, notamment au niveau commercial avec pour objectif d’assurer la continuation de l’activité. Les quelque dix huit commerciaux issus d’Ares ont participé les 9 et 10 octobre a un grand séminaire réunissant 130 personnes au cours duquel ils ont pu se familiariser avec leurs collègues et commencer à s’imprégner de la culture et des objectifs maison. Cet événement s’est déroulé dans une très bonne ambiance. Les outils informatiques nécessaires au pilotage du business seront déployés d’ici à la fin du mois. Quant aux procédures administratives de type notes de frais prise, salaires, etc. ils sont déjà effectifs.

Quels sont vos objectifs de revenus pour l’exercice 2009 ?


Christian Briolat : Nous tablons sur un chiffre d’affaires de 140 M€ contre une centaine de millions d’euros pour l’exercice en cours (en croissance de 5% à 6% hors rachat). Nous devrions ainsi nous positionner au cinquième rang du marché français des communications d’entreprises et des solutions de convergence derrière OBS, Nextiraone, Spie et Telindus, à égalité avec Axians.