» Un employé sur quatre qui lira cet article sera probablement à la recherche d’un nouvel emploi la semaine prochaine. Tous les employés concernés s’en iront avant la fin du mois de février « . Ces deux phrases publiées dans Forbes par Robert Cringely, un journaliste généralement bien informé, s’adresse aux salariés d’IBM.
Selon notre confrère, Big Blue serait en effet sur le point de licencier 26% de ses effectifs, soit environ 110.000 personnes.
Les Etats-Unis (notamment les entités mainframes et stockage) seraient particulièrement affectés par ce » bain de sang « . Toutefois, les autres pays ne seront pas épargnés insiste Robert Cringely qui évoque une opération dictée par des motivations » purement comptables « ; une opération selon lui qui ne manquera pas d’avoir des répercussions chez de nombreux clients.
» Le projet Chrome va traumatiser l’entreprise (IBM) et plonger certains comptes dans une crise immédiate. Même si certains survivants échapperont au carnage, IBM changera ses dirigeants et ses descriptions de jobs. Avec moins d’employés et leurs attributions modifiées, croyez bien que les obligations contractuelles d’IBM envers ses clients commenceront à être négligées. «
La réorganisation qui vise à remplacer la structure en silos actuelle (matériel, logiciels, services) par de nouvelles unités principales incluant R&D, ventes et livraisons, systèmes, Global Technology Services, cloud, Watson, sécurité, commerce, analytique, interviendrait aussitôt après les départs.
Tout en évitant de se prononcer sur les chiffres avancés par Forbes, le syndicat Alliance@IBM rappelle sur son forum de discussion que c’est généralement en cette période de l’année que la firme d’Armonk supprime des postes. » Dans tous les cas soyez sur vos gardes « , indique-t-il à l’intention de ses membres.
Rappelons qu’IBM a enregistré au quatrième trimestre 2014 sa 11ème baisse de chiffre d’affaires consécutive.
Note du 27 janvier : IBM a démenti dans la journée les informations de Forbes, évoquant au lieu de cela la supression prochaine de « seulement » quelques d’emplois.