« Sans doute le pire patron actuellement aux commandes d’une grande entreprise américaine cotée en bourse ». Telle est l’appréciation peu amène que le magazine Forbes vient de porter sur Steve Ballmer. Forbes reproche à Steve Ballmer non seulement de n’avoir pas su positionner l’entreprise (ou la maintenir) sur certains des marchés les plus lucratifs et dynamiques des nouvelles technologies (notamment la musique mobile, les téléphones portables et les tablettes), mais d’avoir en plus sacrifié la croissance de son écosystème (à commencer par HP, Dell et Nokia).

Depuis sa prise de fonctions en 2000, Forbes remarque que le titre Microsoft est passé de 60 dollars à 30 actuellement. Une dépréciation qui serait la conséquence des « retards systématiques dans les lancements des nouveaux produits ». Forbes met sur le compte de Ballmer l’échec de Vista, et les abandons successifs de zune, de sa tablette et de Windows CE. « Microsoft est restée la même entreprise depuis douze ans », regrette Forbes qui voit dans Microsoft « rien de plus qu’une entreprise PC, alors que dans le même temps le marché est en train de se déplacer vers le mobile ».

Et la charge ne s’arrête pas là : le magazine s’inquiète de l’arrivée avec des années de retard sur le marché de Windows 8. Un produit sur lequel Ballmer a « parié la société ainsi que l’avenir de ses partenaires », estime Forbes. Et de conclure : « Ballmer ne devrait pas être autorisé à prendre de tels risques avec l’argent des investisseurs et les emplois des salariés ».