Des obligations légales


Il faut donc réagir au plus vite, si ce n’est déjà fait. D’ailleurs les patrons ont un certain nombre d’obligations à respecter. « Moralement et légalement, ils doivent assurer la sécurité des salariés. Je leur conseille donc de ne pas attendre qu’il manque quelqu’un pour tout mettre en oeuvre. Ils ont un autre objectif à respecter, celui de maintenir l’activité économique du pays au plus haut niveau et le plus longtemps possible comme le souhaite le gouvernement», rappelle le spécialiste de Solucom.

 

Deux objectifs qui peuvent s’avérer contradictoires. Faut-il renvoyer à la maison les collaborateurs qui ont côtoyé un malade et priver ainsi l’entreprise de ressources parfois précieuses ou faut-il les garder dans la société en prenant le risque de contaminer leurs collègues ? Pour notre interlocuteur, il faut s’adapter au cas par cas. « Il n’y a pas de scénario établi. Tout peut bouger à tout moment. Les pouvoirs publics sont eux aussi obligés de réagir en fonction de l’évolution de la situation. Certaines mesures comme l’arrêt des transports publics peuvent notamment être déclenchées, ce qui peut avoir des conséquences économiques d’autant plus lourdes que nous sommes en période de crise. »


Inutile d’imposer le port systématique du masque

 

Que faire alors ? Tout d’abord prendre des mesures préventives très simples : se laver les mains où porter un masque si le risque de contagion est bien réel. « Imposer systématiquement le port du masque peut avoir un effet psychologique négatif. D’autre part on risque la structure de stock ce qui serait catastrophique », constate Florian Carrière.

Ensuite il faut rapidement mettre en place d’autres organisations du travail comme le télétravail, en sachant que celui-ci peut s’avérer problématique. « Aujourd’hui les systèmes d’accès à distance ne sont pas prévus pour permettre à la moitié des effectifs de travailler chez eux. Même chez Solucom nous avons dû rapidement faire grossir notre infrastructure. Cela exige des connexions à distance, des firewalls, plus de débit. Cela demande donc des investissements et de l’anticipation », prévient Florian Carrière.